Théatre / Reprendre son souffle après les fêtes, ne pas perdre ses bonnes habitudes de sorties culturelles ; voilà ce que propose pour la 3e année le Théâtre Nouvelle génération avec son festival Ré-génération, en espérant, comme le dit avec malice son directeur Nino d'Introna, «ne jamais arriver à la dégénération». La dinde à peine digérée, des compagnies émergentes du Piémont (et plus largement du Nord de l'Italie) et de Rhône-Alpes vont occuper les salles mais aussi les couloirs du centre national dramatique avec le spectacle déambulatoire des Replicante Teatro du Val d'Aoste, La Mort du Minotaure. Par sessions de 15, les spectateurs auront les yeux bandés et seront dans la peau d'aveugles à l'affût de sons, de bruitages et de résonances. Cette saison, les invités sont aussi catalans. C'est une première et parmi les onze spectacles à l'affiche, le plus alléchant est celui qu'amène la Compagnie La Balfuda. Le Livre imaginaire fait le pari qu'un ouvrage peut changer la vie. Quatre personnages perdus dans un village sans nom s'emparent de ce drôle d'objet et en font une arme contre les puissants. Belle promesse accessible dès 6 ans, pour les enfants qui justement font l'apprentissage de la lecture. Côté français, Corinne Méric, comédienne dans Yaël Tautavel, met en espace l'un des premiers textes du très (trop ?) couru Wajdi Mouawad, Alphonse, tandis que la costumière Charlotte Pareja rendra hommage à son métier avec Oripeaux. Pour clôre cette semaine, une table ronde sur un sujet cher à Nino d'Introna réunira des dramaturges et journalistes pour débattre de l'inter-génération au théâtre. Nadja Pobel
Festival Re-générationAu Théâtre Nouvelle Génération du 5 au 11 janvier.
