Il y a la violence physique. Celle que l'on voit. Celle qui s'exprime lors du coup de poing dans la figure. Ou lors d'une empoignade qui se solde par des chemises et des vestes de costard déchirées et des cheveux en bataille. Et puis, il y a toutes les autres formes de violence. Celles qui ne se voient pas, mais que l'on peut tout à fait deviner, pour peu que l'on veuille bien y porter attention. Celles qui révèlent un rapport social suffisamment déséquilibré pour que s'exerce une domination violente des uns sur les autres. Celles qui se déploient par exemple lors d'une vague de licenciements dans une grande entreprise. Sur scène, quatre espaces bien distincts et six comédiens. Avec Les Moments Doux, la compagnie Babel procède à l'examen des différents rapports de force à l'œuvre dans des situations vraisemblablement anodines, révélant ainsi le caractère systématique -systémique ?- des violences au sein de nos sociétés occidentales... Mais aussi la possibilité d'une douceur des liens.
Les Moments Doux, par la cie Babel, du 14 au 17 mars à La Comédie de Saint-Étienne