Mardi 20 juin 2017 Comme chaque année, Villeurbanne s’apprête à kicker le temps d’un week-end. Vendredi, démarrage panache : DJ Shadow, fer de lance de l’abstract hip-hop, (...)
L’Original, qui fête sa septième édition, s’est institutionnalisé mais pas assagi en suivant la même ligne de conduite intransigeante. Peu suspect de se reposer sur ses lauriers, le festival phare du hip-hop hexagonal parvient toujours à surprendre et, cette année, retourne dans la rue. Stéphane Duchêne
Autre nouveauté de taille, de poids et d’envergure, la tenue, en guise de climax le 5 avril, du «Streetday». Ou comme son nom l’indique, une manifestation de rue ou plutôt de place, en l’occurrence celle des Terreaux, totalement gratuite, où se succèderont démonstrations et initiations en tout genre, un show des fameux Pockemon, alpha et omega de la danse hip-hop, et en point d’orgue, un concert, toujours gratuit, de De La Soul, quasiment sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville. Quelque chose nous dit qu’il faudra arriver tôt ou jouer des épaules pour être bien posé dans la place au moment où les New-Yorkais démarreront leur show. À tout cela, s’ajoute, plus classiquement dira-t-on, presque blasé, une programmation toujours impeccable. Même si comme souvent entachée d’une défection notable, celle de Warren G., qui marque la difficulté, et le mérite, du festival à proposer des plateaux de premiers choix. Le rappeur de Long Beach ayant annulé, il laisse toute la place de «big star» à Mos Def, légende de Brooklyn, loin d’avoir délaissé la scène pour les plateaux de cinéma en dépit d’échappées cinématographiques de plus en plus réussies (Soyez-sympas rembobinez, H2G2, le Guide du Voyageur Galactique, Dr House). Témoin de la reformation d’un poids lourd de la scène française, Raggasonic, L’Original n’en offrira pas moins une foultitude de découvertes bien senties, internationales, françaises ou lyonnaises, dont il serait trop long de faire la liste, mais qui toutes méritent le détour. L’Original Festival
Du 31 mars au 5 avril.