"Mobile Homes" : Cellule familiale

Mercredi 4 avril 2018

Home/road movie / de Vladimir de Fontenay (Can.-Fr., 1h41) avec Imogen Poots, Callum Turner, Callum Keith Rennie...

Photo : © Incognito Films

Ali partage avec Evan une vie nomade faite de petits trafics, se servant au besoin de Bone son garçonnet. Après un ultime plan foireux, Ali et Bone se réfugient dans un mobile home qui justement est déplacé par Bob, son constructeur. L'espoir pour eux de refaire leur vie ailleurs...

En s'attardant sur coulisses des combines d'Evan (combats de coqs, vente de poudre, effractions etc...) et en insistant sur la déréliction de Bone, ce premier film prend un peu trop de temps à en venir au fait : l'espoir d'une reconstruction pour la mère et le fils dans un environnement sécurisant et stable - quel paradoxe pour un village de mobile homes.

On suppose que Vladimir de Fontenay, qui développe ici la trame d'un de ses courts métrages, a eu du mal à sacrifier l'ambiance canaille du début : la violence interlope et nocturne s'avère toujours séduisante à l'écran. Mais le cocon blanc des mobile homes, havre en chantier ne manque pas non plus d'atouts. D'autant plus qu'il constitue un apaisant contrepoint visuel.

Mention spéciale pour finir à Imogen Poots, dont le physique adulescent renvoie parfaitement aux ambiguïtés d'Ali. En mère-enfant comprenant sur le tard (plutôt qu'apprenant) ses obligations maternelles, elle offre un finale d'une très belle gravité.

Mobile Homes

sortie nationale : Mercredi 4 avril 2018
De Vladimir de Fontenay (Can-Fr, 1h41) avec Imogen Poots, Callum Turner...

Ali et Evan sillonnent les routes entre les Etats-Unis et le Canada. Ils utilisent Bone, le fils d’Ali, âgé de huit ans, dans leurs trafics. Le jeune couple vit de plus en plus dangereusement. Tous rêvent pourtant d’un refuge, d’un foyer, mais leur fuite inexorable les entraîne sur un chemin qu’ils n’avaient pas prévu... Pour trouver sa place, Ali aura à faire un choix entre la liberté et sa responsabilité de mère.