Lundi 16 août 2021 Entre introspection et rétrospection, Jean-Pierre Améris s'approprie le roman autobiographique de Sorj Chalandon racontant une enfance face à un père mythomane. Une œuvre grave, complexe et cathartique, dominée par un Benoît Poelvoorde bipolaire...
Une famille à louer
Par Christophe Chabert
Publié Jeudi 23 juillet 2015

Photo : DR
Une comédie pas drôle, mal écrite et prévisible au-delà du raisonnable, par un Jean-Pierre Améris en pleine déconfiture.
Un homme riche et seul signe avec une femme pauvre mais avec deux enfants un contrat où il loue sa famille à titre d’essai. D’où quiproquos, sous-entendus et, finalement, passage de l’amour feint à l’amour réel. Le programme du dernier film de Jean-Pierre Améris, qui signe ici son troisième navet d’affilée, est tellement prévisible qu’on se pince tout le long de la projection pour y croire. La faiblesse du scénario est criante à tous les niveaux, que ce soit dans ses péripéties, sinistres, ses gags d’une pauvreté affligeante — une porte de frigo qui s’ouvre en guise de gimmick, sérieusement… — ou ses dialogues, qui soulignent toutes les intentions.
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Rien n’est drôle dans ce désastre, à commencer par les deux comédiens : Poelvoorde fait ce qu’il peut pour retrouver le comique dépressif des Émotifs anonymes et Efira semble consciente de jouer dans un ersatz de production télé, ne cherchant jamais à dépasser la caricature absolue que constitue son personnage. Une famille à louer, c’est le genre de film produit pour faire tourner la machine économique du cinéma français : impersonnel, bâclé et déjà prêt pour le prime time.
Christophe Chabert
Sortie le 19 août
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Christophe Chabert
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