article partenaire
Quand on arrive en livre !

Noce de fer

Que la noce commence

Célestins, théâtre de Lyon

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Roumanie 1953. Des familles composées d'hommes à moitié - voire totalement - saouls et de femmes enceintes et/ou constamment en train d’allaiter se chamaillent, s’aiment, vivent. Le fils des uns va bientôt épouser la fille des autres. Les grands-parents, eux, observent en retrait dans cette pièce chorale que Didier Bezace (dont La Version de Browning ou plus récemment les très émouvantes Conversations avec ma mère nous restent en mémoire) fait valser. Malgré la présence du maire communiste (le génial Jean-Claude Bolle-Reddat), l’intrigue met du temps à se mettre en place et son sujet réel – les noces et la fête contrariées par le deuil national imposé par le décès de Staline – n’occupe que la moitié de la pièce, celle-ci privilégiant de fait la farce villageoise à une intrigue politique qui aurait pourtant méritée d'être traitée plus en profondeur. Adapté avec une extrême fidélité d'un film de Horatiu Malaele, Au diable Staline, vive les mariés ! (2008), le spectacle, avec ses incroyables "gueules" de théâtre, autorise cela dit de magnifiques tableaux de groupe (ah ! la séance de cinéma ou le repas mimé...) et joue habilement avec son décor épuré (un tréteau central et un tableau de paysage qui s’anime par transparence ou via de légers éclairages). Cela ne suffit malheureusement pas à l'empêcher de souffrir de longueurs et de sombrer parfois dans le grotesque, registre qui n’apporte aucune véracité supplémentaire à ce texte par ailleurs tragique qui avance au son live d'un trompettiste et d'un accordéoniste.

Nadja Pobel

Que la noce commence !
aux Célestins jusqu’au 22 février

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Mardi 2 février 2016 L’élaboration d’un casting de prestige (Catherine Hiegel, Didier Bezace, Isabelle Sadoyan) ne suffit pas à donner de l’entrain à la dernière création d’Arnaud Meunier. Statique et ankylosée, sa mise en scène du Retour au désert de Koltès ne convainc...
Mercredi 24 juin 2015 Deux mois de représentations en plein air pour un même spectacle, avec pour principal décor la splendide et imposante façade du château de Grignan : c’est ça, les Fêtes nocturnes. Cette année, le metteur en scène Didier Bezace investit le lieu avec...

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X