Miséricorde, mon curé chez les nudistes
Mortelle randonnée / Un drame tour à tour mystérieux et déjanté, partiellement bancal mais en mesure de ravir les amateurs de son réalisateur. En salles le 16 octobre 2024.

Photo : Miséricorde © Les Films du Losange
Figure à part au sein du cinéma hexagonal, Alain Guiraudie revient au thriller rural et suit le retour mouvementé et plein de mystères d'un citadin dans son village natal. Région en déshérence (commerces fermés, maisons à vendre), personnages hauts en couleurs, le cinéaste est ici en terrain connu. Reste que la première heure de Miséricorde peut déconcerter.
Malgré la cohérence et la beauté crue de son univers, le film peine à trouver son ton, entre motivation floue des personnages et rythme en dent de scie. C'est dans sa deuxième moitié qu'il révèle son plein potentiel comique et transgressif. Le suspense bancal laisse place à la farce absurde. Dans un souffle anar et viscéralement anticlérical, rappelant le Mocky de la grande époque, le réalisateur clôt son récit de la plus jouissive des manières. En salles le 16 octobre 2024.Â