Presqu'île de Lyon : la justice valide le projet de réaménagement
Feu vert / Le tribunal administratif de Lyon a rejeté les recours déposés contre le projet "Presqu'île à vivre ", lancé par la Ville et la Métropole.Â

Photo : © David Monniaux
Le chantier peut se poursuivre. Par une décision rendue publique cette semaine, le tribunal administratif de Lyon a débouté les requérants qui s'opposaient au projet de réaménagement de la Presqu'île. Porté par les majorités écologistes de la Ville et de la Métropole, "Presqu'île à vivre " vise à transformer en profondeur l'hyper-centre lyonnais, de la place des Terreaux jusqu'à Bellecour, en passant par la rue de la République et la rue Victor-Hugo.
Jusqu'en 2030
Lancé officiellement en 2022, le programme doit s'étaler jusqu'en 2030. Il prévoit une réduction drastique de la place de la voiture, le développement des mobilités douces, la végétalisation de l'espace public et un réaménagement complet de plusieurs axes piétons. Un urbanisme « apaisé », selon ses promoteurs, mais jugé trop radical par plusieurs associations et commerçants regroupés au sein de l'Association pour le développement de la Presqu'île de Lyon, à l'origine du recours.
Recours rejetésÂ
Déposée en mai 2023 par l'avocate Mélanie Hamon, la requête pointait un manque de concertation, l'absence d'évaluation environnementale et des conséquences jugées excessives sur la circulation automobile. Des arguments rejetés un à un par la juridiction. Elle estime d'abord que les consultations menées étaient suffisantes au regard des obligations légales. Elle rappelle aussi que le projet, dans sa nature et son périmètre, « n'était pas soumis à évaluation environnementale ».
Sur la circulation, le tribunal a tranché sans ambiguïté : les transformations prévues « n'empêchent pas l'accès à la Presqu''île », où quelque 10 000 places de stationnement subsistent, réparties dans 18 parkings autour de la zone concernée. La Métropole n'a donc pas commis d'« erreur manifeste d'appréciation » en conclu le tribunal administratif.