Mardi 21 novembre 2017 Du premier ordinateur d'Alan Turing à l'iMac de Steve Jobs, l'exposition en place jusqu'au 15 décembre à la Bibliothèque des sciences du campus retrace les évolutions technologiques de Babylone à nos jours.
Alors que le film "Steve Jobs" est toujours sur les écrans, on s’intéresse à l’association grenobloise Aconit, qui se présente comme « un conservatoire de l’informatique et de la télématique ». Après plus de dix ans dans des locaux trop petits, elle est à la recherche d’un nouveau lieu à la hauteur de sa collection de plus de 2500 pièces. Charline Corubolo
En 2013, le magazine Américain Forbes classait Grenoble au cinquième rang des villes mondiales de l'innovation : une belle performance due à un pôle technologique d'importance. Mais pour en arriver là, il a fallu construire l'avenir sur les bases du passé. Ces bases, l’association Aconit (acronyme d'Association pour un conservatoire de l'informatique et de la télématique) se charge de les récolter depuis 1985 afin de rassembler un patrimoine matériel et intellectuel significatif de l’évolution numérique : 2500 machines uniques allant du boulier aux derniers Macs, en passant par les minitels, les trieuses, les tabulatrices...
Une véritable caverne d'Ali Geek constituée de dons, malheureusement peu mise en valeur. Installés rue Joseph Rey, les locaux ressemblent au placard d’Harry Potter. Des conditions de conservation et de présentation qui sont loin d'être idéales, que ça soit pour les machines comme pour le public, les visites étant limitées à six personnes à la fois.
Aconit needs you
« On a l'une des plus grandes collections d'Europe mais on est à l'étroit » explique Antoine Homer, chargé de communication de l’association. Et pour cause : du premier ordinateur d'Alan Turing vu dans le film Imitation Game à l'iMac de Steve Jobs, les évolutions ont été nombreuses et imposantes en matière d'espace. Une nécessité d'agrandissement qui semble être en perpétuel "loading". « On rencontre de véritables difficultés à mobiliser les pouvoirs publics. Du coup, on attire l'attention de la presse, en espérant se faire entendre. Sinon, il risque d'y avoir une fuite du patrimoine. »
Une échappée qui serait fort regrettable, car en plus de pouvoir admirer les différentes étapes de la pomme d'amour de Steve Jobs, Aconit met à disposition une documentation dense – environ 1000 brochures, livres et manuels d'origine. Un ensemble précieux pour les professionnels, les étudiants et les curieux, qu'il serait temps de mettre à la pointe de l'exposition.
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