Tissages / Suivant le mouvement ondulatoire et l'action des vagues textiles, les créations de Sarah Krespin peuplent jusqu'à la fin de septembre l'espace de la galerie Tatiss.
À l'abri de l'incessant vacarme de la rue, l'espace expositif voulu par Béatrice Bréchignac, recèle des créations de Sarah Krespin, artiste sétoise interrogeant les possibilités de structuration de la matière.
Ses œuvres textiles semblent avoir été arrachées à leur évolution naturelle pour s'exhiber, figées pour un instant éternel. Le drapé remuant, ininterrompu, paraît matérialiser le concept philosophique de « pli » deleuzien à travers les correspondances et les passages. Ainsi la matière n'en finit-elle pas de se replier et de se déplier accueillant en soi la différence, à savoir ce qui était normalement exclu.
Plasticité éphémère
L'artiste travaille la forme sculpturale grâce au fil de cuivre en trame venant à fixer, l'espace d'une exposition passagère, la structure du tissage en coton. Un travail de bénédictin se clôturant avec l'intervention de Sarah Krespin qui, à travers un geste de déposition christique, confie les résignées sculptures à leur nouveau lieu de vie.
Toujours différentes selon les installations, les formes fusionnent vie et finitude, mouvement et stase, ouverture et obstruction, se délivrant de la mère utilité pour suggérer un désœuvrement aux infinies possibilités.
Le terrain du vague par Sarah Krespin
À la galerie Tatiss jusqu'au 28 septembre