Le Pont-de-Claix, la gauche et l'élitisme (supposé)

Édito du n°964 - mercredi 4 mars 2015 - Petit Bulletin Grenoble

En juillet dernier, on pondait un édito sur la mairie de Saint-Priest (banlieue lyonnaise) qui avait décidé d’annuler une bonne partie de la programmation de son théâtre au motif que celle-ci ne serait pas assez populaire. Une polémique qui s’inscrivait dans le sillon de plusieurs municipalités nouvellement de droite qui souhaitaient ainsi rompre avec leurs prédécesseurs (des rumeurs bruissent d’ailleurs sur l’avenir incertain du Coléo de Pontcharra depuis la prise de la ville par la droite, mais personne n’a voulu nous répondre). Pourquoi pas, même si les arguments de ces élus UMP, pas forcément réputés pour leur appétence culturelle, sont le plus souvent douteux – jouer du théâtre contemporain, c’est élitiste ?

Et voilà qu’on apprend aujourd’hui qu’une mairie de gauche (PS pour être précis) utilise peu ou prou les mêmes arguments pour reprendre un théâtre en gestion directe. À Pont-de-Claix, l’Amphithéâtre ne sera donc plus une scène portée sur les esthétiques contemporaines mais une sorte de salle polyvalente.

Niveau image, ça fait mal, même si on ne peut pas enlever le droit au politique de juger ce qui est bon ou non pour sa commune. Mais que des élus de gauche, réputés être plus concernés que la moyenne par les questions culturelles, s’engouffrent dans cette voie intellectuellement peu glorieuse ouvre une brèche symboliquement dangereuse.

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X