DD forever

Édito du n°1055 - mercredi 10 mai - Petit Bulletin Grenoble

« — Catherine, va chercher ta grand-mère dans le placard de la cuisine. —​ Mamy, dans le placard ? Oui, elle fait sa sieste. » C’est l’un de ses rôles marquants des dernières années : celui, dans le film 8 femmes (2002) de François Ozon, d’une vieille femme tout sauf mielleuse et attentionnée avec ses petites-filles – et encore moins avec ses filles, qui l’ont donc assommée et rangée dans le placard. Un personnage avec lequel elle s’amusa, cassant visiblement avec délectation son mythe d’icône du cinéma français – ce qu’elle avait d’abord refusé de faire dans une précédente réalisation d’Ozon qui lui avait proposé de jouer la belle-mère de Charlotte Rampling dans le magnifique Sous le sable.

Mamy, c’est Danielle Darrieux, comédienne fascinante qui a fêté ses 100 ans le 1er mai dernier. Respect. Une légende donc (Quentin Tarantino la vénère), muse de Jacques Demy (la mère des jumelles dans Les Demoiselles de Rochefort, c’est elle) ou encore du cinéaste français d'origine allemande Max Ophüls (le chef-d’œuvre Madame de…). Deux exemples piochés dans la centaine de films auxquels elle a participé.

Si elle n’a pas tourné depuis presque dix ans, elle est toujours en forme mais fragile selon les journalistes et amis qui l’ont rencontrée à l’occasion de son centenaire. DD forever. Car ça aurait de la gueule qu’elle devienne la doyenne française.

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