30 ans d’Europe avec les Rencontres du jeune théâtre européen
Festival par Aurélien Martinez le Mardi 18 juin 2019 | Zoom sur la 31e édition du festival grenoblois prévue du vendredi 28 juin au dimanche 7 juillet. (...)
Newsletter Grenoble
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Grenoble
En 2010, vous déclariez dans nos colonnes : « Je ne serai pas une grande constructrice, ma priorité est de consolider l’existant. » Ces deux appels à projets (au Petit théâtre et au Théâtre Sainte-Marie-d’en-bas) sont-ils dans la lignée de votre politique dit du « théâtre en réseau », dont l’acte emblématique a été la naissance du Tricycle ?
Éliane Baracetti : Le Tricycle et les théâtres dont on va parler, ce n’est pas tout à fait la même chose. Depuis 2008, personne ne l’ignore, il y a partout des gros problèmes financiers – ce n’est pas propre à la Ville de Grenoble. Je trouvais donc qu’il était plus important de soutenir ce qui existait déjà plutôt que de partir dans des folies de constructions et de nouveaux projets – des investissements qui auraient demandé de nouveaux budgets de fonctionnement. Donc voilà pourquoi je disais que je ne serai pas une grande constructrice. Pour le Théâtre 145, devenu depuis le Tricycle avec le Théâtre de poche, la question était que l’on manquait cruellement à Grenoble de plateaux pour les compagnies, pour qu’elles aient du temps de répétition comme de représentation. Tout le projet est parti de là. En ce qui concerne Sainte-Marie-d’en-bas et le Petit théâtre, c’est simplement que nous arrivions en fin de convention et qu’il y a longtemps que le projet de ces deux théâtres n’avait pas été réinterrogé. Ce qui ne veut évidemment pas dire que les projets qui y étaient défendus n’étaient pas bons. Ce n’est pas une négation du travail qu’a pu faire Diden Berandame d’un côté et Fernand Garnier de l’autre, mais il nous semblait normal qu’une municipalité se repose la question du projet censé habiter un théâtre.
La décision a été prise la saison passée, mais n’a pas pris effet en juillet 2013...
Arrivés en fin de convention, nous avons prévenu les deux équipes qu’on les prolongeait par un avenant jusqu’en juillet 2014. Et qu’on se donnait ce temps-là pour faire un appel à projets auquel l’une et l’autre pouvaient tout à fait répondre.
Des appels à projets qui évoquent notamment les arts visuels et numériques. Est-ce la volonté de votre part de donner une nouvelle identité aux deux lieux, et éviter les doublons avec le Tricycle par exemple ?
On a ouvert très largement les possibilités de projet sans donner de priorité – je serais très embêtée si vous aviez senti l’inverse dans l’appel à projets. Mais on a également souhaité alerter les éventuels porteurs de projet des limites de ces deux théâtres, qui sont des lieux modestes. On tenait donc à montrer quels pouvaient être les pistes mais aussi les axes rédhibitoires.
Comment la sélection va-t-elle se faire ?
Sur la méthode retenue, nous avons choisi de travailler collégialement. Ce n’est pas l’élue à la culture qui choisira seule, mais un groupe d’élus représentant toutes les sensibilités politiques – comme ça a été le cas quand MixLab a obtenu la délégation de service public pour la salle de musiques amplifiées [La Belle électrique, qui ouvrira à la rentrée 2014 – ndlr]. Une méthode de travail choisie non pas pour diluer la prise de responsabilité, mais simplement parce que ce sont des choix qui engagent une ville sur le long terme.
Et quand connaitrons-nous les compagnies retenues ?
Les compagnies ou les projets ! Ça peut être un artiste, un collectif, mais aussi une association par exemple... Tout est possible ! Dans tous les cas, les projets seront retenus tout début 2014. Et après, on verra pour la mise en place.
La question de l’avenir des deux équipes déjà en place au cas où leurs projets ne seraient pas retenus se pose. Le Créarc a notamment beaucoup communiqué dessus en fin de saison dernière, craignant que les Rencontres du jeune théâtre européen qu’il organise puissent disparaître...
La question est importante. Pour le Petit théâtre, il ne s’agit pas de remettre en cause les Rencontres du jeune théâtre européen. Que le projet de Fernand Garnier soit retenu ou pas pour le Petit théâtre, de toute façon, nous n’écarterons pas l’avenir des Rencontres, d’une manière ou d’une autre. C’est de notre responsabilité. Et ça a été dit très clairement à Fernand Garnier par le premier adjoint au maire.
13 : c’est le nombre de candidatures reçues en mairie à la date de clôture des appels à projets (fin août 2013). Sept pour le Petit théâtre, et six pour Sainte-Marie-d’en bas. La Ville ne souhaitant logiquement pas communiquer les noms des postulants, nous ne les connaissons pas tous !
1976 : Le Créarc (pour Centre de création de recherche et des cultures), dirigé par Fernand Garnier, occupe le Petit théâtre depuis cette date (même si il a dû quitter les lieux pendant une période). L’équipe a lancé une pétition en ligne qui a reçu plus de 1550 signatures. « Soit le projet du Créarc est retenu, soit il ne l’est pas. Le bon sens commande qu’on travaille sur les deux hypothèses. Dans le premier cas, le problème est résolu. Dans le second cas, qu’adviendra-t-il du Créarc et de l’action qu’il mène à bien depuis des dizaines d’années ? La Ville est à ce jour muette à ce propos. »
1986 : Diden Berramdane dirige le théâtre Sainte-Marie-d’en bas depuis 1986, et a souvent refusé bruyamment qu’on le déloge (la question a maintes fois été posée).
En 2010, vous déclariez dans nos colonnes : « Je ne serai pas une grande constructrice, ma priorité est de consolider l’existant. » Ces deux appels à projets (au Petit théâtre et au Théâtre Sainte-Marie-d’en-bas) sont-ils dans la lignée de votre politique dit du « théâtre en réseau », dont l’acte emblématique a été la naissance du Tricycle ?
Éliane Baracetti : Le Tricycle et les théâtres dont on va parler, ce n’est pas tout à fait la même chose. Depuis 2008, personne ne l’ignore, il y a partout des gros problèmes financiers – ce n’est pas propre à la Ville de Grenoble. Je trouvais donc qu’il était plus important de soutenir ce qui existait déjà plutôt que de partir dans des folies de constructions et de nouveaux projets – des investissements qui auraient demandé de nouveaux budgets de fonctionnement. Donc voilà pourquoi je disais que je ne serai pas une grande constructrice. Pour le Théâtre 145, devenu depuis le Tricycle avec le Théâtre de poche, la question était que l’on manquait cruellement à Grenoble de plateaux pour les compagnies, pour qu’elles aient du temps de répétition comme de représentation. Tout le projet est parti de là. En ce qui concerne Sainte-Marie-d’en-bas et le Petit théâtre, c’est simplement que nous arrivions en fin de convention et qu’il y a longtemps que le projet de ces deux théâtres n’avait pas été réinterrogé. Ce qui ne veut évidemment pas dire que les projets qui y étaient défendus n’étaient pas bons. Ce n’est pas une négation du travail qu’a pu faire Diden Berandame d’un côté et Fernand Garnier de l’autre, mais il nous semblait normal qu’une municipalité se repose la question du projet censé habiter un théâtre.
La décision a été prise la saison passée, mais n’a pas pris effet en juillet 2013...
Arrivés en fin de convention, nous avons prévenu les deux équipes qu’on les prolongeait par un avenant jusqu’en juillet 2014. Et qu’on se donnait ce temps-là pour faire un appel à projets auquel l’une et l’autre pouvaient tout à fait répondre.
Des appels à projets qui évoquent notamment les arts visuels et numériques. Est-ce la volonté de votre part de donner une nouvelle identité aux deux lieux, et éviter les doublons avec le Tricycle par exemple ?
On a ouvert très largement les possibilités de projet sans donner de priorité – je serais très embêtée si vous aviez senti l’inverse dans l’appel à projets. Mais on a également souhaité alerter les éventuels porteurs de projet des limites de ces deux théâtres, qui sont des lieux modestes. On tenait donc à montrer quels pouvaient être les pistes mais aussi les axes rédhibitoires.
Comment la sélection va-t-elle se faire ?
Sur la méthode retenue, nous avons choisi de travailler collégialement. Ce n’est pas l’élue à la culture qui choisira seule, mais un groupe d’élus représentant toutes les sensibilités politiques – comme ça a été le cas quand MixLab a obtenu la délégation de service public pour la salle de musiques amplifiées [La Belle électrique, qui ouvrira à la rentrée 2014 – ndlr]. Une méthode de travail choisie non pas pour diluer la prise de responsabilité, mais simplement parce que ce sont des choix qui engagent une ville sur le long terme.
Et quand connaitrons-nous les compagnies retenues ?
Les compagnies ou les projets ! Ça peut être un artiste, un collectif, mais aussi une association par exemple... Tout est possible ! Dans tous les cas, les projets seront retenus tout début 2014. Et après, on verra pour la mise en place.
La question de l’avenir des deux équipes déjà en place au cas où leurs projets ne seraient pas retenus se pose. Le Créarc a notamment beaucoup communiqué dessus en fin de saison dernière, craignant que les Rencontres du jeune théâtre européen qu’il organise puissent disparaître...
La question est importante. Pour le Petit théâtre, il ne s’agit pas de remettre en cause les Rencontres du jeune théâtre européen. Que le projet de Fernand Garnier soit retenu ou pas pour le Petit théâtre, de toute façon, nous n’écarterons pas l’avenir des Rencontres, d’une manière ou d’une autre. C’est de notre responsabilité. Et ça a été dit très clairement à Fernand Garnier par le premier adjoint au maire.
13 : c’est le nombre de candidatures reçues en mairie à la date de clôture des appels à projets (fin août 2013). Sept pour le Petit théâtre, et six pour Sainte-Marie-d’en bas. La Ville ne souhaitant logiquement pas communiquer les noms des postulants, nous ne les connaissons pas tous !
1976 : Le Créarc (pour Centre de création de recherche et des cultures), dirigé par Fernand Garnier, occupe le Petit théâtre depuis cette date (même si il a dû quitter les lieux pendant une période). L’équipe a lancé une pétition en ligne qui a reçu plus de 1550 signatures. « Soit le projet du Créarc est retenu, soit il ne l’est pas. Le bon sens commande qu’on travaille sur les deux hypothèses. Dans le premier cas, le problème est résolu. Dans le second cas, qu’adviendra-t-il du Créarc et de l’action qu’il mène à bien depuis des dizaines d’années ? La Ville est à ce jour muette à ce propos. »
1986 : Diden Berramdane dirige le théâtre Sainte-Marie-d’en bas depuis 1986, et a souvent refusé bruyamment qu’on le déloge (la question a maintes fois été posée).
Festival par Aurélien Martinez le Mardi 18 juin 2019 | Zoom sur la 31e édition du festival grenoblois prévue du vendredi 28 juin au dimanche 7 juillet. (...)
Festival par Aurélien Martinez le Mardi 18 juin 2019 | Zoom sur la 31e édition du festival grenoblois prévue du vendredi 28 juin au dimanche 7 juillet. (...)
ACTUS par Aurélien Martinez le Mardi 5 juin 2018 | À la rentrée, le Grand Angle de Voiron, salle de spectacle généraliste rayonnant sur un bassin de population très large, aura un nouveau directeur ou une (...)
ACTUS par Aurélien Martinez le Mardi 5 juin 2018 | À la rentrée, le Grand Angle de Voiron, salle de spectacle généraliste rayonnant sur un bassin de population très large, aura un nouveau directeur ou une (...)
Festival par Aurélien Martinez le Mercredi 21 juin 2017 | Ces Rencontres, organisées à Grenoble, ont au moins une qualité : elles ne mentent pas sur la marchandise, annonçant clairement la couleur dans leur nom. (...)
Festival par Aurélien Martinez le Mercredi 21 juin 2017 | Ces Rencontres, organisées à Grenoble, ont au moins une qualité : elles ne mentent pas sur la marchandise, annonçant clairement la couleur dans leur nom. (...)
SCENES par Jean-Baptiste Auduc le Mardi 21 juin 2016 | Théâtre et politique, une association vieille comme… l’invention du théâtre ! La preuve une nouvelle fois en ce début juillet avec la vingt-huitième (...)
SCENES par Jean-Baptiste Auduc le Mardi 21 juin 2016 | Théâtre et politique, une association vieille comme… l’invention du théâtre ! La preuve une nouvelle fois en ce début juillet avec la vingt-huitième (...)
SCENES par Aurélien Martinez le Mardi 30 juin 2015 | Zoom sur les vingt-septième Rencontres du jeune théâtre européen, qui auront lieu pendant dix jours dans plusieurs lieux de Grenoble. Et toujours en (...)
SCENES par Aurélien Martinez le Mardi 30 juin 2015 | Zoom sur les vingt-septième Rencontres du jeune théâtre européen, qui auront lieu pendant dix jours dans plusieurs lieux de Grenoble. Et toujours en (...)
SCENES par Aurélien Martinez le Mardi 7 avril 2015 | On vous en disait déjà un bien fou l’an passé dans notre panorama de rentrée culturelle – article toujours disponible ici. On en remet une couche cette (...)
SCENES par Aurélien Martinez le Mardi 7 avril 2015 | On vous en disait déjà un bien fou l’an passé dans notre panorama de rentrée culturelle – article toujours disponible ici. On en remet une couche cette (...)
ACTUS par Aurélien Martinez le Mardi 14 octobre 2014 | Suite au départ à la retraite de Janine Goubet, Éliane Baracetti a été nommée en février dernier à la tête du Grand Angle, immense salle (jusqu’à 2 400 places) située à (...)
ACTUS par Aurélien Martinez le Mardi 14 octobre 2014 | Suite au départ à la retraite de Janine Goubet, Éliane Baracetti a été nommée en février dernier à la tête du Grand Angle, immense salle (jusqu’à 2 400 places) située à (...)
ACTUS par Aurélien Martinez le Mardi 9 septembre 2014 | En mars dernier, l’écolo Éric Piolle, à la tête d’une grande coalition de gauche, remportait l'élection municipale grenobloise contre Jérôme Safar, le dauphin du (...)
ACTUS par Aurélien Martinez le Mardi 9 septembre 2014 | En mars dernier, l’écolo Éric Piolle, à la tête d’une grande coalition de gauche, remportait l'élection municipale grenobloise contre Jérôme Safar, le dauphin du (...)
Théâtre par Benjamin Mialot le Mardi 9 septembre 2014 | Macabre et prodigieux, "Matamore" ramène les arts de la piste à leurs origines conjuratoires. Planquez les mouflets et les coulrophobes : le cirque le (...)
Théâtre par Benjamin Mialot le Mardi 9 septembre 2014 | Macabre et prodigieux, "Matamore" ramène les arts de la piste à leurs origines conjuratoires. Planquez les mouflets et les coulrophobes : le cirque le (...)
SCENES par Guillaume Renouard le Mardi 1 juillet 2014 | Les Rencontres annuelles du jeune théâtre européen reviennent pour une vingt-sixième édition. Présentation de l'événement et discussion avec le boss Fernand (...)
SCENES par Guillaume Renouard le Mardi 1 juillet 2014 | Les Rencontres annuelles du jeune théâtre européen reviennent pour une vingt-sixième édition. Présentation de l'événement et discussion avec le boss Fernand (...)