Mardi 15 mars 2016 de Ayat Najafi (All./Fr., 1h31) avec Sara Najafi, Parvin Namazi, Sayeh Sodeyfi…
Avant son concert à guichets fermés, on se pose une question : et si on avait mal jugé Jeanne Cherhal ?
Elle est là depuis un bail Jeanne Cherhal. Son premier album date de 2001. Quinze ans donc. Alors oui, on l’a regardée à ses débuts, on a apprécié certaines de ses chansons (Le Petit Voisin sur son Douze fois par an paru en 2004 – le disque avec lequel elle a connu le succès et qui lui valu une Victoire de la musique), mais on ne s’est jamais vraiment enthousiasmés. La faute à un univers sympathique mais moins original que d’autres artistes de sa génération – au pif : Camille.
Et si, avec le recul, on avait eu tort ? Si on était finalement passés à côté d’une grande dame de la chanson française ? Aujourd’hui, on prend plaisir à réécouter L’Eau, sorti en 2006 et déjà loin des travers d’une certaine chanson française néoréaliste très marquée début des années 2000 – Canicule, le titre qui l’ouvre, n’a pas pris une ride. Son Histoire de J. en 2014 avait la même tenue : élancé, élégant, presque pop.
Redécouvrir Jeanne Cherhal seule, en simple piano-voix comme à ses débuts et comme les plus grands (Sanson, Sheller, …), sans actualité spécifique à défendre, est sans doute la meilleure façon de se rendre compte de la richesse de son univers. Désolés Jeanne d’avoir été si longs à la détente.
Aurélien Martinez
Jeanne Cherhal
À la Source (Fontaine) jeudi 10 mars à 20h30
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