Théâtre : événements à venir

Parraine la Bonnx Fée.x sème l'amours

Au travers du rire et de la poésie, Parraine la Bonnx Fée·x accompagne le public à s’interroger sur tout un tas de questions autour de nos rapports à l’amour, s'il est si unique, si l'amitié est le vilain petit canard des relations pour les sociétés capitalistes, si on peut en parler entre amants et de nombreuses autres questions.

Mégazilla bémol, la catastrophe musicale

Écrit et mis en scène par Zacharie Saal, 2h, dès 12 ans. Entre satire écologique, hommage déjanté aux films catastrophe des années 90 et humour potache rappelant les Monty Python, cette comédie musicale raconte l'invasion de New York en 1994 par un monstre marin géant. La surprise, c'est qu'il vient rendre un portefeuille perdu vingt ans plus tôt.

Ados.com : une intelligence artificielle

Mise en scène de Jean-Baptiste Mazoyer, 1h05. Kevin est un adolescent ultra-connecté, bien décidé à devenir une star du rap ou joueur professionnel. Face à lui, Claire, sa mère, tente tant bien que mal de suivre son rythme, entre intelligence artificielle, débats sur l'utilité des maths ou développement personnel.

Un fils à la patte

Mise en scène de Seb Mattia, 1h10. Magali, mère célibataire dynamique, rêve de tranquillité et de devenir grand-mère un jour. Mais à trente ans, son fils Stéphane vit toujours sur son canapé, sans travail. Et quand elle décide de lui lancer un ultimatum, les choses s'enchaînent : petits mensonges, manipulations, tentatives de fuit et rebondissements absurdes.

Bonne fête des mères

Économies obligent, trois générations vivent sous le même toit : Lucien le grand-père, Philippe le père et Mathis le petit-fils cohabitent et cela n’est pas sans son lot de problèmes. Cependant, le jour de la fête des mères, ces dernières vont faire leur retour, accompagnées de rebondissements et de surprises.

Mars ou crève

Mise en scène de Cécile Roux. Alors qu’il était destiné à être le premier homme à mettre le pied sur mars, le commandant Bob Jones va devoir partager la gloire avec Jean-Philippe Chiffon, un passager embarqué par erreur. Mais la question subsiste : a-t-il vraiment été embarqué par erreur ?

Mourir d'Aimer - Les Amants Maudits de Mai 68

Écrit par Fabrice Gauvin et Grégory Fostier, 2h15. Marquée par les mouvements populaires de contestation s'étant développés lors du mois de mai, l'année 1968 a bouleversé la France. Au cœur de ce contexte fragilisé, une histoire d'amour secoue également l'opinion publique, celle d'Emma, professeure de français, et Pierre, son élève lycéen voulant vivre leur amour.

Les 4 Mousquetaires

D'après Alexandre Dumas, par la compagnie La Douce, dès 8 ans, 1h10. Réarrangés en mode pop et coloré, les 67 chapitres de l'œuvre originale d'Alexandre Dumas se transforment en une nouvelle, frénétique, empruntant son humour aux Monty Python, le tout plongé dans l’univers des années 1980.

Biclou

Mise en scène de Nicolas Ramond, 50 min, dès 10 ans. Ode à la bicyclette, cette pièce interroge avec humour et poésie nos modes de vie et propose de faire du théâtre autrement, en faisant du vélo un acteur à part entière. Au centre de la scène, un tas de pièces de vélo. Le public assiste à son remontage par un mécanicien, personnage solitaire et nomade mêlant langage vélo et chiffres mystérieux, qui donne à voir la précision de ses gestes et son savoir‑faire qui réparent son vélo autant que lui‑même.

Notre avis : Le Lyonnais Nicolas Ramond n'a jamais eu peur d'emprunter des chemins escarpés du théâtre où la chute n'est pas exclue mais il reste toujours en selle. Ça marchera jamais était une variation joyeuse et frontale sur ses (supposés) échecs. Voici qu'il s'attelle au vélo et ce que signifie ce mode doux dans un monde en furie. La tournée se fera exclusivement en vélo-cargo ! Et ces deux premières représentations sont en plein air.

Process Comedy

De Quentin Lesaffre et Bertrand de Ruyver, mise en scène d'Olivier Maille, 1h15. À travers des anecdotes et des imitations, Process Comedy vise à apprendre au public à mieux se connaître et à mieux comprendre son entourage, à la maison comme au travail.

Nos paysages mineurs + En finir avec leur histoire

Texte et mise en scène de Marc Lainé, 2h50. Deux premiers volets d'une trilogie, ces deux pièces retracent la rencontre à bord d'un train de Liliane, employée de magasin et Paul, professeur de philosophie et futur écrivain. Si leurs origines sociales les opposent, ils vont s’engager politiquement et s’aimer avant de se séparer. La seconde partie, quant à elle, raconte leurs retrouvailles vingt ans plus tard, en 1992, au cours d'une balade de nuit dans les rues parisiennes au cours de laquelle ils échangent leurs désillusions post-soixante-huitardes.

Jeune qui veille

Texte de Lucie Vérot Solaure, mise en scène de Marie Demesy, 1h15, dès 12 ans. Dans un futur proche, en France ultramarine, Matilda s’est liée d’amitié avec Yan. Une nuit, les deux adolescents se retrouvent pour tenter de renouer avec le passé en s’essayant au spiritisme. Myrtha, une « vraie créole d'ici » surgit alors, peu de jours après sa mort. N'ayant été ni réclamée ni identifiée, elle pose un ultimatum aux deux jeunes : lui organiser une sépulture avant l’aube ou être hantés à jamais.

Passeport

Texte et mise en scène d'Alexis Michalik, 1h30, dès 12 ans. Issa, jeune Érythréen laissé pour mort dans la « jungle » de Calais, a perdu la mémoire. Alors que le seul élément tangible de son passé est son passeport, il entame une longue quête semée d’embûches afin d’obtenir un titre de séjour, entouré de compagnons d’infortune.

Notre avis : Adepte d'un théâtre tout en rebondissements, Alexis Michalik a, dans sa dernière pièce, gardé la formule qui fait le succès de son écriture en la plaquant sur un sujet très politique : le sort des migrants. Tout part d'un jeune Érythréen qui, après des violences dans la « jungle » de Calais, a perdu la mémoire. Avec une certaine efficacité, le récit remonte les fils de son histoire afin de les dénouer et d'émouvoir le public sans l'assommer - « ce n'est pas un théâtre militant ou documentaire, mais une histoire humaine, qui s'adresse à tous » écrit Michalik. Honnête.

La folle journée ou Le mariage de Figaro

D’après Beaumarchais, mise en scène de Lucile Lacaze, 2h, dès 14 ans. En 1784, Suzanne, femme de chambre, s’apprête à épouser l’intendant Figaro, mais son maître, le comte Almaviva, exige de déflorer la future mariée. Pour déjouer les plans de l’aristocrate, des alliances inattendues se forment alors que la Révolution se profile et que le comte s’accroche à ses derniers pouvoirs.

Nuit d'ivresse

De Josiane Balasko, mise en scène de Julie Hugon, 1h30, dès 14 ans. Tout oppose Simone et Jacques Belin, qui se rencontrent en fin de soirée dans un bistrot. Malgré leurs différences il se retrouvent dans l’ivresse, se racontent et s’inventent. Toutefois, le réveil risque d’être difficile.

Les collectionnistes

Mise en scène de Christophe Lidon. 1870, Paul Durand-Ruel, marchand de tableaux réfugié à Londres rencontre Claude Monet. De retour à Paris, ce dernier lui présente Renoir, Degas, Pissaro, de jeunes peintres dont il perçoit aussitôt le génie et la modernité. Enthousiasmé par le talent de ces artistes qu'on ne qualifie pas encore d'Impressionnistes, il achète sans compter jusqu'à ce que les huissiers frappent à sa porte.

Le porteur d'histoire

Écrit et mis en scène d'Alexis Michalik, 1h35. Par une nuit pluvieuse, au fin fond des Arden­nes, Martin Martin doit enterrer son père. Il est alors loin d’imaginer que la découverte d’un carnet manuscrit va l’entraîner dans une quête vertigineuse à travers l’Histoire et les continents. Quinze ans plus tard, au cœur du désert algérien, une mère et sa fille disparaissent mystérieusement.

Iphigénie à Splott

Écrit par Gary Owen, mise en scène de Georges Lini, 1h30, dès 14 ans. Dans cette réinterprétation rock and roll, Gary Owen met en scène l’héroïne antique Effie, une jeune femme sauvage, rebelle et gouailleuse, et la transpose à Splott, une banlieue de Cardiff au Pays de Galles, minée par le chômage et la précarité.

Notre avis : Un spectacle en forme d'uppercut. Avec Iphigénie à Splott, l'auteur gallois Gary Owen a écrit un monologue fiévreux et politique sur une jeune fille d'un quartier déshérité de Cardiff. Au bord de l'explosion, son héroïne défie la tragédie que la société lui promet. Sur scène dans une mise en scène rock de Georges Lini, la comédienne Gwendoline Gauthier est captivante et bouleversante.

Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie

Dans cette nouvelle pseudo-conférence, Jérôme Rouger endosse le rôle du professeur Rouger, directeur de l'école d'agriculture ambulante, afin d'aborder avec humour les droits des poules et les conditions de vie des œufs. Entre informations scientifiques et réflexions absurdes, ce spectacle offre un regard aigu sur des problématiques actuelles, mêlant absurde et métaphysique.

Notre avis : Avec un détournement habile des codes de la conférence classique, l'auteur, metteur en scène et comédien Jérôme Rouger offre un drôle de spectacle rythmé qui s'autorise des digressions pour mieux amuser les spectateurs et spectatrices avant de revenir à son sujet. Lequel ? Les droits de la poule et les conditions de vie de l'œuf. Ou comment, sous couvert de jeux de mots, d'interpellations du public et de questions sans réponse, passer quelques messages bienvenus sur l'élevage intensif - d'où le titre ironique.

Quatorze, farce macabre !

Texte et mise en scène de Vincent Fouquet, 1h05, dès 12 ans. Un siècle après la Première Guerre mondiale, deux comédiens s’emparent de cette affaire, plongent la tête la première dans l’infernal mécanisme des jeux d’alliances et en révèlent toute la cruelle absurdité, le tout dans une mise en scène efficace conjuguant humour et rigueur historique.

Personne n'est ensemble sauf moi

Mise en scène de Clea Petrolesi, par la compagnie Amonime, 1h15, dès 11 ans.

Notre avis : Quelle belle surprise que ce spectacle titré avec une phrase prononcée par un jeune autiste rencontré dans le cadre d'ateliers menés par la compagnie Amonine. L'autrice et metteuse en scène Clea Petrolesi a ainsi conçu un spectacle centré sur de jeunes adultes en situation de handicap peu visible et donc incompris par celles et ceux que la société appelle les valides. Proche du théâtre documentaire, le résultat, qui questionne finement l'idée de normalité, est à la fois bouleversant et très drôle. Énorme coup de cœur.

Goupil et Kosmao

D'Étienne Saglio, 40 min, dès 5 ans. Nouveau venu incontournable dans le monde de la magie, Étienne Saglio met en scène un renard rebelle et un magicien qui composent un duo cartoonesque aussi féérique que comique, entre music-hall et marionnette. La star, ce n’est pas le prestidigitateur, c’est l’animal.

Notre avis : Grand nom de la magie contemporaine, Étienne Saglio a conçu, avec Goupil et Kosmao (soit le nom de l'assistant renard et celui du magicien), une petite forme cabaret de 30 minutes destinée au jeune public (à partir de 5 ans) d'une inventivité et d'une intelligence folles. Ici, l'humour est le moteur du récit, porté par ce duo involontairement comique qui fait littéralement s'esclaffer les enfants. Et les plus grands.

Nos matins intérieurs

Mise en scène de Nicolas Mathis, écrit par Julien Clément, 1h05, dès 10 ans. Cette année, le Quatuor Debussy partagera la scène avec le collectif Petit Travers, pour un spectacle tout en équilibres et en suspensions ; imaginée comme un grand jeu de construction, la scène est constituée de grands cubes dessinant autant de paysages qu’ils offrent de situations de jeu, dix jongleurs et jongleuses accordent leurs rythmes et leurs gestes dans des tableaux d’unisson, alors que les membres du quatuor jouent les maîtres du temps, imposant les vitesses, les cassures et les durées.

La Machine de Turing

De Benoit Solès, d'après Hugh Whitemore et Andrew Hodges, mise en scène de Tristan Petitgirard, 1h30. Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat.  Il n’est d’abord pas pris au sérieux par les forces de l'ordre, mais sa présence n’échappe pas aux services secrets grâce à son acharnement pour briser l’Enigma, machine allemande d'encodage pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce spectacle retrace sa vie et ses nombreuses contributions à développer ce qui deviendra l'informatique moderne.

Blanche-Neige, histoire d'un prince

Écrit par Marie Dilasser, mise en scène de Michel Raskine, 1h, dès 8 ans. Le couple princier bat de l’aile, le royaume est dévasté, la biodiversité en danger à force de fêtes et de guerres. Ces héros mélancoliques et joyeux clopent, chantent, se disputent et divaguent en tricotant. En un tourbillon burlesque, le spectacle plonge dans un récit moderne interrogeant les archétypes, le patriarcat, le féminisme et l’environnement.

Notre avis : Une histoire très connue comme on ne nous l'a jamais racontée : avec Blanche-Neige, histoire d'un prince, l'autrice Marie Dilasser a livré un texte bourré d'intelligence et d'humour (Blanche-Neige rêve par exemple d'une aventure avec sa copine Peau d'âne) qui nous transporte des années après le fameux baiser. Le metteur en scène Michel Raskine en a fait un excellent spectacle pour tous (petits et grands) dans la droite lignée d'un théâtre généreux et inventif. On adore.

Le Cercle des poètes disparus

Mise en scène d’Olivier Solivérès, 2h. Première adaptation en France du film de Peter Weir, reprenant l'histoire de John Keating, professeur de littérature anglaise qui va pousser ses jeunes élèves à s’ouvrir à la vie, loin du carcan des conventions qu’incarne leur établissement.

Notre avis : Quand un film culte passe à la scène sans autre but que de raconter une fois de plus l'histoire, la circonspection peut-être de mise : que va apporter cette nouvelle version ? Dans le cas du Cercle des poètes disparus, film de Peter Weir sorti en 1989 avec Robin Williams dans le rôle d'un professeur de littérature tout sauf conventionnel, la réponse est : une savoureuse vivification ! Ce récit d'émancipation prend vie et corps sur le plateau avec justesse, grâce notamment à Stéphane Freiss dans le rôle-titre et à tout une série de jeunes comédiens épatants de fougue en guise d'élèves. Rien de révolutionnaire, certes, mais quel plaisir communicatif.

Zaï zaï zaï zaï

D’après Fabcaro, mise en scène de Paul Moulin, 1h. Fabrice est à la caisse d’un supermarché lorsque la caissière lui demande s’il a la carte du magasin, mais il ne la trouve pas. La caissière appelle la sécurité et Fabrice prend la fuite. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un. Installés autour d’une grande table équipée de micros, une bande d’acteurs s’amuse comme des gosses à raconter cette histoire complètement déjantée, en faisant les voix et les bruitages.

Big Mother

Par la compagnie Mélody Mourey. Alors qu’un scandale éclabousse le Président des États-Unis et agite la rédaction du New York Investigation, la journaliste Julia Robinson voit sa vie vaciller dans la salle d’audience d’un tribunal quand elle croit reconnaître sur le banc des accusés son compagnon, mort quatre ans plus tôt. Son enquête croise celle de son équipe, et la petite cellule du New York Investigation se retrouve confrontée à un programme de manipulation de masse d’une ampleur inédite.

Notre avis : Nom bankable du théâtre privé français, Mélody Mourey a créé il y a deux ans un nouveau hit à succès. Soit une sorte de thriller dans le milieu journalistique états-unien, efficace dans sa narration et ses rebondissements (il est question d'un mort qui réapparaît subitement) et au plus près des enjeux démocratiques contemporains - le titre de la pièce est évidemment une référence à George Orwell. Voilà qui fait le job, même si c'est parfois aux forceps et à gros traits.

L'Abolition des privilèges

D’après Bertrand Guillot, mise en scène d'Hugues Duchêne, 1h15. Après avoir parlé de la politique actuelle, Hugues Duchêne plonge au cœur de la nuit du 4 août 1789, lorsque des jeunes députés sont venus à Versailles pour abolir les privilèges des bien-nés, un moment fondateur de la nation française.

Notre avis : De ce moment fondateur qu'est la fameuse nuit du 4 août 1789 ayant permis L'Abolition des privilèges, le metteur en scène Hugues Duchêne a fait un spectacle survolté pour un comédien. Un pan de l'histoire française réanimé façon one-man-show, Maxime Pambet changeant de rôle en quelques secondes pour enflammer un discours, rejouer un affrontement, délivrer une anecdote... Captivant.

Les gros patinent bien

De Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, 1h20, dès 10 ans. Comme des Laurel et Hardy des temps modernes, un homme en costume trois pièces passe tout le spectacle assis, tandis qu’un autre, en maillot de bain, s’agite autour de lui, brandissant des centaines de cartons racontant un voyage imaginaire à travers le monde. Il fait ainsi défiler des paysages, des personnages et même des animaux croisés au cours de cette drôle d’épopée. 

Notre avis : Un gros homme, statique sur scène, se lance dans un impressionnant voyage grâce à un maigre acolyte qui matérialise avec des cartons tout un tas d'accessoires, de paysages, de compagnons de route... Signé Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois, Les Gros patinent bien, cabaret de carton est un bijou burlesque au succès phénoménal mérité depuis sa création en 2020. Interview de Pierre Guillois à lire sur notre site (« faire marrer les gens, c'est notre travail ! » nous dit-il).