Art contemporain et numérique : événements à venir

Dream Paper 4

Pour la quatrième année consécutive, la Galerie Masurel réunit une sélection d’artistes autour d'un même format : le papier. Cette fois-ci, les artistes Flora Castiglia, Jeffrey Cheung, Sune Christiansen, Idir Davaine, Gabrielle Graessle, Rhys Lee, Gwendal Le Bec, Jérémy Liron, Maite y Manuel, Bruno Ollé, Julian Pace, Ricardo Passaporte, Luis Pérez Calvo et Motonori Uwasu feront dialoguer leurs univers traversés par la mémoire et la culture populaire.

Xolo Cuintle

Vernissage le 7 juin de 15h à 20h. Formé en 2020, le duo Xolo Cuintle exploite le béton pour créer des scènes pétrifiées. Cette nouvelle exposition, résultat d'une résidence au CAP de Saint-Fons, s'inspire de la Vallée de la Chimie et invite le public dans un nouveau paysage, à la fois vécu et imaginé, où les rapports d’échelle sont faussés et où le végétal se confond avec le béton.

Notre avis : Plutôt que de contourner l'opacité, les artistes en font le cœur de leur méthode : une sublimation de la cécité nourrie par l'imagination. Le regard, empêché, frustré, devient ainsi un moteur. Pour cette exposition, Xolo Cuintle, duo formé par Romy Texier et Valentin Vie Binet, a arpenté un paysage fragmenté - la Vallée de la Chimie - en retenant des signes discrets, parfois illisibles, qu'il a su transformer en objets autonomes, entre mémoire enfouie et projection spéculative. Ces formes inclassables, faites de béton, de céramique, de métal, convoquent un imaginaire où l'humanité est absente.

Pierrette Bloch

Première rétrospective en France de l'œuvre de Pierrette Bloch, afin de découvrir son cheminement créatif en retraçant près de 70 ans de pratique, avec deux cents œuvres divisées en sept parties différentes pour comprendre les liens qu’elle a tissés avec son époque et ses contemporains.

Notre avis : L'exposition déroule le fil tendu d'une œuvre qui, sept décennies durant, n'a cessé d'interroger ses propres limites. Pas de progression linéaire ici, mais une suite d'écarts lucides. Le parcours, réparti en sept séquences, fait apparaître la cohérence d'un geste s'incarnant dans de nombreuses textures et techniques : encres, collages, mailles de crin, bandes de papier et suspensions composent une grammaire où le noir tient lieu de voix. Bloch y explore les tensions entre répétition et variation, poids et légèreté. À chaque étape, l'œuvre creuse une question : que peut un matériau pauvre ?