Entre les murs : "Relic" de Natalie Erika James

Vendredi 9 octobre 2020

Horreur / Une petite merveille pour amateurs de cinéma de genre, ici largement conjugué au féminin : c'est rare.

Photo : © Star Invest Films

Leur mère et grand-mère respective Edna ayant disparu, Kay et Sam se rendent dans la demeure familiale. Peu après le retour de l'aïeule, d'étranges phénomènes se produisent, comme si une présence invisible et menaçante s'était insinuée dans la maison. Ou le trio féminin... Le propre (et la qualité) de ce film est l'absence d'explication rationnelle dans son dénouement : plus on avance dans ce quasi huis clos, plus abstrait et métaphorique devient le récit où les héroïnes semblent frappées par une damnation familiale. Un mal diffus, lié à l'âge, à l'hérédité ; à un trauma vaguement effacé et qui s'incarne pour ressurgir dans la maison ancestrale (quelque part entre Amityville et l'excellent épisode des Mystères de l'Ouest, La Nuit de la maison hantée). Natalie Erika James crée une atmosphère malaisante polysémique, évoquant autant la déréliction, la sénilité que l'accompagnement dans la mort. Ajoutons, tant qu'il y aura encore besoin de le signaler, l'exception que constitue ce film très majoritairement féminin devant et derrière la caméra. Une rareté notable, surtout dans le cinéma de genre.

Relic
★★★☆☆ Un film de Natalie Erika James (É-U-Aust, int.-12 ans, 1h29) avec Emily Mortimer, Robyn Nevin, Bella Heathcote...

Relic

sortie nationale : Mercredi 7 octobre 2020
De Natalie Erika James (Eu, 1h29) avec Emily Mortimer, Robyn Nevin, Bella Heathcote

Lorsqu'Edna, la matriarche et veuve de la famille, disparaît, sa fille Kay et sa petite-fille Sam se rendent dans leur maison familiale isolée pour la retrouver. Peu après le retour d'Edna, et alors que son comportement devient de plus en plus instable et troublant, les deux femmes commencent à sentir qu'une présence insidieuse dans la maison. Edna refuse de dire où elle était, mais le sait-elle vraiment...