Herman Düne just rocked!

Publié Lundi 24 novembre 2008

La critique a parfois été rude pour le nouvel opus d'Herman Düne, groupe franco-américain soudain délesté de sa moitié, le frère André. J'ignore à quoi ressemblait un concert des deux frangins, mais une chose est sûre: David-Ivar, dit Ya-Ya, signait hier soir une belle performance.
Next Year in Zion (2008) était un album folk bien inspiré, idéal pour un road-trip en cadillac (ou pour un Annecy-Lyon en train, argumentera le fameux Ya-Ya entre deux morceaux). David-Ivar, accompagné par les Baby Skins, en a fait un moment de scène magique, une parenthèse hors du temps et de l'espace, une envolée vers l'Amérique des 60's.

Avec l'élégance d'un flamand rose (il faut le voir sur scène pour comprendre cette comparaison animalière...), David-Ivar enchaîne les mélodies folk et les solos de guitare, accompagné par des cuivres fringuants qui insufflent une énergie généreuse et chaude. Sans oublier un solo où, seul face à la scène, il démontre une fois de plus sa maîtrise du Ukulélé. Entre bossa, folk et pop californienne, Herman Düne a su trouver une place de choix.

D'aucuns argueraient qu'il manquait les textes sombres et la poésie dramatique d'André. Qu'Herman Düne se fourvoie en frivolités et se perd dans des facilités pop indignes. Trop de cuivres, trop de fête, trop de bonheur. Mais le fait est que ce bonheur est partagé. Communicatif.

Et le public ne s'y est pas trompé: un Ninkasi plein à craquer, une foule enthousiaste, et trois rappels pour un Ya-Ya aux anges: pari réussi.