Voyage en musique Outre-Atlantique
Je l'avais dit et je l'ai fait: Mélissa Laveaux au Sirius. Et bien... Je me suis laissée happée par l'ambiance générale de la péniche, qui veut que l'on passe plus de temps à discuter (à hurler?) qu'à écouter de la musique. Pas très intelligent de ma part, je l'avoue. Mais la québécoise semble avoir séduit les quelques dizaines de personnes qui l'écoutaient en dansant (ou qui dansaient en l'écoutant), alors je dis « Banco ».
Née à Montréal de parents haïtiens, Mélissa Laveaux mène plutôt bien sa barque dans cette mouvance pop-world représentée par Asa, Ayo, Grace & Cie. Une voix rauque et cassée, gorgée de soul, qu'accompagne Rob Reid, musicos aux percus et au cajon. Que ce soit en Anglais, en Français ou en Créole, Mélissa livre de petits poèmes enrobés par une création musicale entre blues, soul et folk.
Alors ce n'est pas très original, évidemment. Mais ça reste efficace. De la pop avec des rythmes afro, c'est plutôt à la mode en ce moment. Les morceaux de Mélissa Laveaux ont besoin de s'étoffer, de prendre de la consistance, de trouver une identité propre. Mais il ne s'agit sûrement que de temps. Laissons lui en tout cas le bénéfice du doute.