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LA NAGE DE L'ENCLUME.

LA NAGE DE L'ENCLUME Autant le dire tout de suite, je (humble spectateur parmi les spectateurs) suis légèrement déçu. Non pas que je me sois ennuyé, non, la densité de gags au centimètre carré est excellente et l'on ne risque pas de s'endormir en regardant ce spectacle de Serge Papagalli mais je m'attendais à mieux sur le plan dramatique. J'ai cru que ce serait une vraie pièce de théâtre autour du sujet des clowns. Quelque chose qui nous aurait fait rire tout en traitant d'une façon ou d'une autre la question rigolote : Qu'est ce qu'un clown, pourquoi l'Auguste et le Clown Blanc et pourquoi se donner tout ce mal pour faire rire ? François Cau nous donne la prémisse : « La lassitude de deux clowns après trente années de clowneries » mais il n'y aura ni prémisse mineure ni conclusion et je ne crois pas qu'Aristote aurait appelé cela un « drame », c'est plutôt un long « one man show à deux ». Drôle, indiscutablement drôle mais sans véritable construction dramatique et le rire ne laisse aucunes traces. Il s'avère que chacun caressait secrètement le rêve d'être l'autre. Hé! S'ils avaient commencé par là, on l'aurait peut-être eu notre drame! Voilà pour la première partie parce qu'il y a une sorte de deuxième partie d'une demi heure qui semble n'avoir aucun rapport avec la première. Exit les clowns, exit la première prémisse. Disons le, cette "aile" a été ajoutée à "la maison principale" après sa construction, pour "l'agrandir". Le raccord est très bien fait si l'on n'y regarde pas de trop près. La prémisse de cette deuxième partie est:"Deux acteurs veulent laisser une trace chez le public". Très drôle! Le public est pris à partie et il s'en suit un jeu sur la forme théâtrale qui en plus d'être drôle aurait pu aller "quelque part" mais à nouveau, on reste sur sa faim et il faudra se contenter de rire, il n'y aura pas de prémisse mineure ni de conclusion. Un bon "one man show à deux!"