Et pour moi aussi... Flop
Il y a deux mois, Marion vivait un « Flop ». Au concert d'Alex Beaupain, elle s'était ennuyée, s'était moquée, s'était désespérée de tant de maladresses scéniques. Et bien moi aussi, samedi soir, j'ai vécu un « Flop ».
Vous me direz, quelle idée aussi, d'aller passer son samedi soir à l'Auditorium. Je suis jeune, à peu près normale – en tout cas à bien des égards -, j'aurais donc pu passer ma soirée comme le reste de mes congénères à boire des bières à droite à gauche jusqu'à tanguer, à droite, à gauche. Au pire, si vraiment l'envie de me « culturer » me tenait à cœur, j'aurais pu aller au cinéma: après tout, n'était-ce pas le festival Ciné o'Clock au Zola? Et bien non. J'ai décidé de faire mon intello. Et à l'Auditorium, c'était soirée « Nino Rota ». Youpi.
Le Monsieur a notamment composé la musique des films de Fellini. Mauro Gioia, napolitain « pure souche », lui rend hommage en 2008 en créant un spectacle « Rendez-vous avec Nino Rota » , pour lequel il invite Catherine Ringer, la Portugaise Maria de Medeiros et la voix du fados, Misia.
Bon.
Je ne sais absolument pas comment décrire le ridicule de ce que j'ai vu sans paraître irrespectueuse à l'égard du travail fourni par cette équipe. Ainsi qu'à l'égard des 3000 spectateurs de l'Auditorium qui applaudissaient à bâtons rompus, subjugués et transcendés par tant... d'exotisme. Mais franchement, l'Italien qui se dandine en faisant presque des cœurs avec ses mains, la Maria qui chante faux, et la Misia qui se la joue mystérieuse derrière ses lunettes noires, c'était too much. On se demande bien ce que Catherine Ringer foutait là! La grande dame aurait-elle besoin d'argent?
En tout cas c'est décidé, je ne passerai plus jamais un samedi soir à l'Auditorium.