New York I love you
Publié Jeudi 15 avril 2010
I love you, I love you... que c'est mignon ! Une équipe de production qui renouvelle une recette qui marche : que c'est touchant, et de toute évidence dénué de tout intérêt... Comme pour « Paris, je t'aime », des réalisateurs (connus ou moins connus) se sont vus confier la mission de tourner un court-métrage de 5 minutes, à New York, et partant d'une rencontre amoureuse. Le résultat new-yorkais est encore plus indigeste que le parisien : une cohérence globale a semble-t-il été recherchée, ce qui brouille inutilement les pistes, et tue dans l'œuf un à un les courts qui défilent. Ces derniers ne sont qu'une suite de clichés bien pensants, centrés sur des personnages inintéressants et complètement détachés d'une quelconque tentative d'embrasser la ville comme substrat cinématographique : New York est tout au plus décor, ou justification pour dire ou faire n'importe quoi. Si l'on pouvait s'attendre à une déflagration esthétique, l'on n'a droit qu'à une sombre déception, la photo se satisfaisant d'un médiocre étonnant. On pourrait faire un classement du court le plus drôle, le plus mauvais, le plus vain, mais franchement... même pas la peine. Et le pire dans tout ça ? Sans doute la présomption du projet, qui s'incarne dans le personnage d'une jeune fille que l'on voit à plusieurs reprises filmer dans la rue au hasard, et qui finit par faire de ces moments volés une exposition. Ce que l'on devine être le vernissage (ainsi que la scène finale), est donc prétexte à une mise en abyme du film, projetant sur des murs, comme des « œuvres d'art », les visages des différents personnages croisés : un comble de prétention qui achève de dégoûter un spectateur déjà peu épargné par cette bande d'ego ambulants !