Nom du blog : Banc Ouvert

Publié Vendredi 20 mai 2011

Un banc dans le langage commun, c’est pour s’asseoir, pour se choir, laisser, prendre son temps, banc ouvert sur l’inconnu, l’inattendu, le hasard, et « autres plaisirs minuscules ». Sa naissance en tant que banc public coïncide presque avec celle de la ville, avec le baron Haussmann, il grandit aligné aux arbres, en bordure des trottoirs. A la campagne, bâtie de pierre, il résiste au temps, on ne sait plus son âge…

Parfois en ville, on sépare les bancs pour que les gens ne s’endorment pas trop…. C’est triste.

Une ville sans banc, c’est comme une ville sans vent, sans air.

Je tenterai dans ce blog, de faire office de banc ouvert, curieux, happant les courants déserts ou de fourmilières, telluriques, de terre, des événements ou faits impétueux.

Pour terminer ce premier post introductif, continuons de faire connaissance avec les bancs, étonnant objets trop peu observés.

C’est, comme nous l’informe le dictionnaire Le Robert, un « long siège, avec ou sans dossier, sur lequel plusieurs personnes peuvent s'asseoir à la fois ». Et par extension, en technique, un «  Bâti, assemblage de montants et de traverses » (de controverses et averses) et en technologie, «  Banc de mesure : ensemble d'instruments de mesure destinés au contrôle et à la maintenance d'appareils. Banc automatique, de test ». Comme un banc d'essai, « bâti sur lequel on monte des moteurs ou des machines pour les éprouver » ou en audiovisuel, un banc-titre, « dispositif sur lequel sont fixés une caméra fonctionnant image par image et les documents à filmer (générique, titre), pour l'intégration du texte à l'image ».

Par anthropomorphisation, être un banc, c’est fabuleux. Tant de facultés réunies à la fois !

C’est enfin, un « amas de diverses matières formant une couche plus ou moins horizontal.  Banc de sable, de vase, de roches ». Et même de tissu, de douceur printanière, vers la station Montplaisir l’été 2010, comme vous le montre la photo-portrait, par interposé de banc-titre.

Il y a aussi des bancs de livres (voir le site : http://lali.toutsimplement.be/wp-content/uploads/2009/01/reymond-jan.jpg) ou poétiques, solitaires et amoureux (http://ossiane.blog.lemonde.fr/category/les-bancs/).

 

Pour résumer, le Centre d'étude sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et la construction (CERTU) propose une liste non exhaustive d’autres usages liés au banc. En extraits : « S’arrêter: - S’asseoir : l’envie, le besoin de s’asseoir sont certainement parmi les plus naturels qui soient - Stationner - momentanément, pour mieux regarder quelque chose, ou quelqu’un; - S’arrêter pour un certain temps, dans un but précis: se reposer, se détendre, se délasser, faire la sieste, dormir; - Se rafraîchir, boire (...); - Prendre le soleil... ou s’en protéger; - S’abriter (...); - Manger, pique-niquer; - Lire, écrire, dessiner, peindre; - Converser, bavarder, causer, parler, s’entretenir, deviser, discuter... »[] ( Jeu et détente. Prise en compte dans l’aménagement de l’espace public, CERTU, 2002, p 22).

 

S’arrêter un peu, souffler, alors qu’on vibre dans une époque en Accélération (pour reprendre le bilan d’Hermut Rosa)…..

Prochain post : le cousin du banc, un livre ou le trottoir, et il sera au soleil.