"Beginners" : on commence à bien l'aimer

Publié Vendredi 1 juillet 2011

Humour subtil, comédiens au diapason, histoires touchantes : "Beginners" séduit. Beaucoup. 

Los Angeles, 2003. Oliver vient de perdre son père, Anna n'a plus de voix à cause d'une vilaine laryngite et communique par le biais d'un petit calepin. Ce contexte singulier est le point de départ de deux histoires qui se croisent. D'un côté, la naissance (et les inévitables atermoiements) d'une histoire d'amour entre un quadra déboussolé et une jeune actrice en manque de repères, et de l'autre, des flash-back évoquant un père gay ayant fait son coming-out à 75 ans… Dans les deux cas, les scènes font mouche, faisant passer les spectateurs du rire aux larmes grâce à d'excellents comédiens : Christophe Plummer et Ewan Mc Gregor en tête, sans oublier Cosmo, alias Arthur, l'adorable compagnon à quatre pattes d'Oliver, dont les "dialogues" apportent de précieuses bouffées d'oxygène (il s'exprime par le biais de sous-titres à l'humour efficace, ndlr). Donner la parole à un chien : une idée brillante ! 

L'humanité sur grand écran Sans virer à l'excès de pathos ou d'esprit fleur bleue, la mise en scène aborde avec finesse quelques-uns des grands moments de la vie : l'amour, la maladie, la mort. Une preuve évidente que le cinéma peut encore se passer de 3D pour attirer du public dans les salles obscures… Du septième Art comme je l'aime qui transporte jusqu'au septième ciel… @ vous de voir ! 

@ ma voisine de gauche, belle inconnue au pull rayé… 

© Bruno Sleepless