Festival « Scènes en famille » : bilan de la 4e édition
Fruit du partenariat original entre un théâtre privé et un théâtre municipal, le festival « Scènes en famille » continue sa montée en puissance dans le domaine du théâtre jeune public. Flash-back sur sa 4e édition.
Le festival de théâtre jeune public « Scènes en famille » s’est déroulé du 22 au 23 septembre derniers au Pata’Dôme Théâtre d’Irigny et à la Maison du Peuple de Pierre-Bénite, deux théâtres du Sud-Ouest Lyonnais. Durant ces deux jours, de jeunes compagnies professionnelles, sélectionnées à partir d’un cahier des charges très précis, sont venues jouer leur dernière création ou un spectacle créé il y a moins d’un an.
Une programmation séduisante Théâtre, contes africains, marionnettes, danse, etc. : la programmation s’est révélée des plus diversifiées et de qualité pour le plus grand plaisir du public. Venue avec sa fille, Géraldine témoigne : « J’ai découvert ce festival en 2011 et je l’apprécie beaucoup. Cette fois, on a bien aimé le spectacle “Chut !” (Cie Les Chapechuteurs). Scènes en famille est une bonne initiative ». Âgées respectivement de 10 ans et 7 ans, Joséphine et Mila ont préféré “Comme un battement de cils” (Cie À petit pas) qui associait sur la scène trois danseurs, un écran vidéo géant, de subtils jeux de lumière et le tout dans un tourbillon incessant. De quoi réconcilier leur père avec une danse contemporaine séduisante et sans “prise de tête”… Belle tout simplement.
Le public au rendez-vous… Autre satisfaction pour les organisateurs : la fréquentation du public, en hausse. Avec un peu moins de 700 spectateurs accueillis sur les deux salles, Scènes en famille poursuit en effet sa progression alors qu’il proposait un spectacle de moins que l’an passé. Un chiffre encourageant. Bien placé dans le calendrier, entre la rentrée scolaire et le début des saisons culturelles, le festival dispose d’un autre atout non négligeable : une politique tarifaire très raisonnable. Pour une place achetée, les suivantes coûtaient quatre euros seulement. Une stratégie payante : plusieurs familles ont vu deux spectacles différents le même après-midi sans se ruiner.
« Avec une bonne fréquentation et un public visiblement satisfait, cette quatrième édition s’achève sur un bilan plutôt positif. Je me réjouis de la qualité du partenariat construit entre le Pata’Dôme, théâtre privé d’Irigny, et la Maison du peuple, théâtre municipal de Pierre-Bénite », souligne Geneviève Carrechio, élue en charge de la culture.
Les programmateurs culturels aussi ! Depuis ses débuts, Scène en famille s’achève par une journée de représentations réservées à des programmateurs culturels venus de toute la région Rhône-Alpes : Rhône, Isère, Drôme, Ardèche, etc. « En permettant de voir six spectacles en une seule journée, le festival Scènes en famille leur permet de rentabiliser leur déplacement », indique Jean-Philippe Amy, directeur artistique du Pata’Dôme. « Chaque année, ils viennent plus nombreux : 19 en 2009, 32 en 2010, 48 en 2011 et 62 en 2012 ! ». Ces chiffres parlent d’eux-mêmes.
Programmatrice au Théâtre des Clochards Célestes de Lyon, Elisabeth Saint-Blancat explique : « Je trouve que la démarche de Scènes en famille est très intéressante. D’ailleurs, je viens chaque année depuis que ce festival existe. Il est bien organisé et tombe au bon moment, en début de saison culturelle : les programmateurs viennent ici pour préparer leur prochaine saison… ».
Un tremplin potentiel pour les compagnies Résultat, l’enjeu est de taille pour les jeunes compagnies. Les comédiens de l’une d’elles résument la situation : « Pouvoir jouer notre spectacle trois jours de suite devant différents types de publics (des familles, des programmateurs culturels mais aussi des écoles) est instructif ; tout le monde ne réagit pas pareil. La journée réservée aux programmateurs est très importante en offrant d’un coup une meilleure visibilité à notre travail. Ce festival peut servir de tremplin… ».
Artistes, spectateurs et programmateurs ont déjà pris rendez-vous pour la cinquième édition de Scènes en famille. On n’attend plus que les médias… ;-)
À Georges C.
© Bruno Sleepless
