Soyons heureux, soyons les plus beaux, rien n'est perdu
Édito du n°869 - mercredi 19 décembre 2012 - Petit Bulletin Grenoble

« C'est important de sentir que la vie vaut le coup d'être vécue. Il ne s'agit pas de nier la souffrance, mais de se dire que l'on peut tout de même avoir du plaisir. Il faut mieux réfléchir avec du plaisir que de souffrir tout le temps. » Le metteur en scène Oscar Gómez Mata, que nous interviewons dans ces pages, a les mots parfaits pour débuter un numéro consacré à la fin du monde. Comprendre par là que la fin en général peut être joyeuse et optimiste, et non forcément terne et source de souffrances.
C'est sans doute très con à lire (on trouve déjà ça con en l'écrivant), mais en ces « temps de crise » comme tout le monde l'assène ici et là , se dire qu'il y a des raisons d'espérer est presque un acte politique. Tout s'écroule, certes, mais la lueur est là ; et c'est justement dans ces moments de doute que les fondements doivent être remis en cause. La culture, avec la modestie qu'on lui connaît (réflexion un brin ironique !), peut permettre cette recherche salvatrice d'issues.
Donc soyons heureux, soyons les plus beaux, rien n'est perdu. Dansons pendant les vacances, comme nous vous y incitons dans nos pages Insomniak spécial réveillon (joyeux Noël au passage). Et si, finalement, personne n'est décédé d'ici la fin de la semaine (en référence à une prédiction fumeuse qui sert de prétexte à notre dossier d'ouverture), on se retrouvera le mercredi 26 décembre pour un double numéro consacré au meilleur (et au pire) de 2012. Comme quoi, il y a vraiment toujours une raison d'espérer.