L'Isère résiste, toujours
Édito du n°874 - mercredi 30 janvier 2013 - Petit Bulletin Grenoble

La guerre continue. Après avoir bataillé sec ces dernières années, les acteurs culturels isérois repartent au combat, toujours mécontents de la politique menée par le Conseil général - ah, les baisses de subventions... Avec, comme crainte, une chute du nombre de spectacles donnés, et par ricochet, des pertes d'emploi, du côté administratif et artistique.
Une prévision alarmante, on est tous d'accord. Mais ce problème lié à des soucis budgétaires de la puissance publique ne peut se résumer à une simple équation mathématique. Car ce qui est en cause, c'est principalement la vision que les décideurs politiques ont de la culture. Des décideurs bel et bien revenus des années fastes où les projets se montaient en nombre (avec parfois la simple envie d'en mettre plein la vue). Il s'agit maintenant de faire des économies, en essayant de gratter ici et là , tout en prenant soin de se mettre le moins de monde à dos. Un exercice périlleux auquel on peut reprocher un manque de lisibilité, alors qu'une réflexion de fond doit être menée sur ce sujet, par tous.
Ainsi, la crainte d'une chute du nombre de représentations pose implicitement la question de la pertinence de l'offre culturelle, offre resserrée dans le temps avec des propositions forcément en concurrence les unes les autres (au PB, on passe notre vie dehors et pourtant, certaines semaines, on n'arrive pas à voir tout ce qui nous plairait). Mais ce n'est bien sûr qu'un aspect de cette épineuse affaire, qu'on ne réglera pas en un édito.