Au sujet des César...
Édito du n°878 - mercredi 27 février 2013 - Petit Bulletin Grenoble

Mylène est toujours pleine d'espoir. Chaque année, elle réunit ses amis pour rire, pleurer et s'énerver devant les César, cette grand-messe dédiée au cinéma français qu'elle ne louperait sous aucun prétexte. Mais chaque année - ou presque -, Mylène déchante. Vendredi, elle a même souffert comme jamais pendant ces trois heures de show on ne peut plus fades. Bon, elle a bien souri lors des prestations de Marina Foïs, Audrey Lamy ou Laurent Laffitte, mais c'est tout. Le reste n'a été que déception, voire consternation (que de mauvais goût et de blagues douteuses).
Et puis franchement, Antoine de Caunes, au bout d'un moment, ça va, hein (sa saillie sur Aurélie Filippetti : zéro). Lui aussi d'ailleurs semblait en avoir marre. « Rendez-nous Valérie Lemercier » hurla carrément Mylène au début de la cérémonie. Il faut dire que cette maîtresse de cérémonie, qui paraît-il ne le sera plus jamais de par la volonté de Juliette Binoche (qui n'aurait pas apprécié un sketch de 2010 pourtant très drôle la montrant en artiste multitâche), avait de la classe et de l'humour. Bon, et sinon, le palmarès ? Certes, Mylène n'est pas contre le sacre d'Amour et de ses deux acteurs, mais le reste.
Une grande majorité de récompenses académiques, voire carrément ubuesques : comment Valérie Benguigui, à l'affiche du calamiteux Prénom, a-t-elle pu rafler le César du meilleur second rôle à Édith Scob, Yolande Moreau et Isabelle Huppert ? Là , franchement, c'est du grand n'importe quoi. Du coup, elle le jure, Mylène ne se laissera plus jamais prendre au piège, et se contentera l'année prochaine de simplement regarder les meilleurs moments au Zapping. Sauf si on lui rend Valérie Lemercier.