Gloire au "Dark Side of the Moon" des Pink Floyd (qui a 40 ans)

Publié Mardi 2 avril 2013

Édito du n°883 - mercredi 3 avril 2013 - Petit Bulletin Grenoble

Printemps 1973. En France, Georges Pompidou est aux commandes, Guillaume Canet voit le jour, Pablo Picasso s'éteint. Aux États-Unis, le World Trade Center est inauguré, le Viêt Nam laissé tranquille. Au niveau mondial, le système du change flottant se met en place, et le choc pétrolier va bientôt avoir lieu. Mais en ce début d'année 73, le choc a plutôt lieu du côté de la Grande-Bretagne, et n'est pas tant économique que musical. Une pochette noire et un prisme dispersif en son centre qui renvoie un rayon coloré : l'album The Dark Side of the Moon des Pink Floyd sort enfin, et c'est une véritable révolution - en plus d'être une réussite commerciale. Une révolution qui n'a pas pris une ride, malgré ses quarante ans d'âge.

The Dark Side of the Moon, c'est la quintessence du rock psychédélique des Londoniens, une œuvre d'une ambition folle qui s'autorise la plus grande liberté - une sorte de concept-album sur la vie, la mort, et l'humanité dans son ensemble, avec de véritables tubes comme Time ou Money. Surtout, c'est l'album où transpire tout le génie de Roger Waters, le leader incontestable du groupe qui signe l'intégralité des textes, puissants et désabusés - les quarante minutes se terminant même par un lapidaire « there is no dark side in the moon, really... As a matter of fact, it's all dark Â». The Dark Side of the Moon, c'est donc à la fois l'un des plus grands disques de tous les temps et l'un des plus grand succès musicaux de tous les temps (on parle de la troisième meilleure vente au monde, c'est dire). De la musique élitaire pour tous en somme.