Critique de SoloS
La jeune comédienne Camille Pasquier, que certains spectateurs ont récemment pu voir dans « Balai Brosse » ou « Kabaravan », était sur la scène de la MJC Romain Rolland pour présenter un spectacle écrit et mis en scène par ses propres soins et intitulé « SoloS ».
« SoloS » est, comme son nom l’indique, un seul en scène. Sur les planches : une jolie scénographie, faite de bric et de broc, et au milieu : un tas de sacs à pain d’où émerge SoloS, personnage solitaire et accoutré comme un Pierrot lunaire, mais à l’imagination féconde et très sociable avec les objets qui l’entourent. Car SoloS a la parole, une parole qui a fait l’objet d’un travail appréciable puisqu’elle est réduite à l’essentiel. Dans toutes les phrases prononcées par SoloS, on ne comprend en effet que les mots clés autour desquels chaque histoire s’articule, le jeu de la comédienne s’occupant du reste. ça fonctionne drôlement bien comme méthode, et c’est à se demander pourquoi votre serviteur se casse parfois la tête à faire des phrases pour critiquer des spectacles.
Un méli-mélo d’histoires
C’est comme ça que se présente « SoloS » : un méli-mélo de quelques histoires qui ont en commun la loufoquerie conférée par SoloS. Si le projet global de ces histoires semble encore un peu flou (l’artiste dit elle même que son spectacle n’est pas encore complètement achevé), les épisodes racontés font tout de même l’objet d’une certaine maîtrise. On pense notamment au procès de la carotte et du navet, qui ont tenté une évasion du panier à légumes, et qui se retrouvent face à un procureur caricaturé avec une extrême jubilation. Il y a dans ce spectacle à la scénographie très soignée de grands moments d’absurdité qui n’ont rien à envier à Daniel Prévost et autres maîtres du genre.
Gageons que la version « définitive » de ce spectacle sera encore plus convaincante.
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