Classique

Publié Mardi 28 mai 2013

Édito du n°890 - mercredi 29 mai 2013 - Petit Bulletin Grenoble

Mylène est une personne étrange, comme l'on s'en rend compte à chaque édito dans lequel elle intervient. Dernière surprise en date : elle est fan de musique classique. Un art qui l'enchante littéralement, elle la grande amatrice d'envolées lyriques et de sonates intimistes, même si paradoxalement, il la met en rogne. Car comme tout le monde le sait, Mylène a une conception de la culture ouverte, démocratique, et non intimidante - oui, Mylène a un grand cœur.

Sauf que ses beaux idéaux rentrent parfois en conflit avec ses pratiques culturelles, surtout quand on parle de musique classique. Un art on ne peut plus cérémonial et codifié, où une partie des artistes et du public semble se dire qu'elle appartient à une caste qui, décidemment, est en voie de disparition. C'est souvent le cas, notamment dans les grandes institutions des grandes villes que Mylène a fréquentées (les opéras par exemple), où elle ne s'est pas du tout sentie à sa place.

Certes, Mylène a bien conscience du cliché de sa réflexion, que le monde de la musique classique est divers, qu'il ne faut pas forcément avoir le PIB d'un pays africain sur le dos pour aller écouter du Mozart ou du Wagner, mais n'empêche, elle maintient ses propos (oui, Mylène est têtue). On se permet donc de conseiller à Mylène de se rendre à l'un des concerts d'Alexandre Tharaud prévus en ce début juin : on a déjà vu le pianiste à l'œuvre, voilà bien l'un de ces artistes à même de faire aimer le classique au plus grand nombre, avec passion et humilité. Et promis, on a même le droit d'aller le voir en short.