Un festival peut en cacher un autre

Publié Samedi 5 octobre 2013

Ca y est, la rentrée est bien passée.

Tout le monde connait maintenant la programmation détaillée du festival Lumière. Mais, même s’il y apparait quelques courts métrages de Chaplin (notamment en ciné-concert), c’est bien vers le mois de novembre que les « court-métrageophiles » lyonnais tendent leur regard.

Et plus précisément vers le Zola, où débutera le 15 novembre prochain le 34ème festival du film court de Villeurbanne.

Les deux dernières éditions du festival ont été marquées par deux évolutions importantes.

En 2011, le festival passait au numérique, augmentant ainsi non seulement considérablement le nombre de films proposés aux sélectionneurs, mais également la souplesse et les possibilités de diffusion.

En 2012, le festival faisait évoluer sa programmation en fusionnant la classique compétition française et francophone et la plus récente, mais datant quand même d’une dizaine d’années, compétition européenne, mêlant ainsi tout le meilleur, ou le tout meilleur, du cinéma court européen.

Et en 2013, qu’en sera-t-il ?

S’il est fort probable qu’on n’assiste pas à un nouveau changement de cette envergure, on attend avec impatience de voir cette nouvelle sélection européenne. Ainsi que la toujours riche programmation complète du festival.

On se permet un niveau d’attente particulièrement élevé pour la suite du programme « Nouvelles formes, nouveaux films », dont c’était la première l’an dernier et dont on a beaucoup parlé ici. Ce programme hors compétition est un espace de liberté que s’étaient ménagé les sélectionneurs pour faire partager des coups de cœur qui, pour des raisons variées, n’avaient pu trouver leur place en compétition. Gageons que nous assisterons à une séance aussi riche que l’an dernier.

L’autre sujet d’attente est bien sûr la liste des films qui seront sélectionnés, et la présence ou non de réalisateurs confirmés du court métrage. Car des néophytes et des découvertes, nul doute qu’il y en aura.

On ne peut en effet s’empêcher de remarquer que nombre de grands noms du court, par ailleurs habitués de Villeurbanne, ont sorti cette année une nouvelle réalisation.

On pense en premier lieu à Christophe Loizillon, lauréat 2009 avec « Corpus / Corpus », et dont les méthodes et le style lui garantissent de tracer une voie singulière et passionnante dans le monde du court. Son « Petit matin » ne devrait pas déroger à la règle. A noter, la présence au casting de Mathieu Amalric.

On attend aussi de voir si des réalisateurs chevronnés comme Laurent Achard ou Jean-Gabriel Périot seront représentés cette année. Ce dernier a réalisé un diptyque tourné autour du milieu carcéral qui s’annonce particulièrement intéressant.

Autant de paris qui devraient trouver leur réponse dans les semaines à venir avec l’annonce de la programmation du festival.

Bref, profitons du mois d’octobre et de sa belle exploration du cinéma de patrimoine avant de nous plonger dans la production contemporaine de films de court métrage.