Critique de l'Enfant Lunaire

Publié Lundi 7 octobre 2013

Y a-t-il un pilote pour sauver Danis ?

Amis lecteurs qui trouvez ce blog parfois trop laudatif ou conciliant pour prétendre à de la critique dans tous les sens du terme, vous n’allez pas regretter votre clic…

Avec L’Enfant lunaire, c’est à une véritable automutilation que votre serviteur a assisté. L’histoire, on vous en parlerait bien si on avait compris quelque chose. Pourtant : elle est peut être bien cette histoire, mais quand on est face à un « spectacle » aussi désarmant de nullité, l’histoire passe à la trappe. Ce n’est pas compliqué : cette pièce est la preuve même qu’au théâtre la forme compte au moins autant que le fond, pour ne pas dire plus. Et là, entre la direction d’acteur et/ou le jeu du comédien ainsi que la mise en scène, il ne reste plus qu’un goulet de compréhension pour accéder à l’histoire du petit garçon …hydrocéphale. C’est ça, non ?

Daniel Danis, votre comédien a l’air d’un gars que vous auriez recruté dans un entrepôt Conforama et que vous auriez formé à l’atelier théâtre de la direction générale des impôts. Quand on le voit sur scène en train de déplier ses fiches A4 pour lire votre texte et essayer d’emporter le spectateur vers votre destination, on a mal à l’imagination. Littéralement. Et alors quand votre apprenti comédien fait les voix des personnages, là on vous avoue que bon…on a pensé à Didier Bénureau imitant « Jean Co-que-teau » dans son sketch du même nom, et qui consistait à se payer la tronche des auteurs intellectualisants et autres aspirants à l’élévation d’esprit qui ont du mal à mettre une jambe devant l’autre pour marcher sur le sol. Faut croire qu’il vous avait vus venir le bougre ! Un vrai numéro… ce Bénureau.

Bon. Daniel Danis, on va pas vous faire plus de commentaire avec les machines qui font « Bzzz Bzzz » par terre : on a le droit d’aimer les machines qui font « Bzzz Bzzz », après tout !! Et puis on voit bien que tout le monde fait (& produit) des cauchemars, y compris les auteurs dont on a pu vérifier le talent par le passé. Oui Daniel, c’était mieux avant.

L’Enfant Lunaire

Vu à l’amphithéâtre de Pont de Claix le 6 octobre 2013

D’autres critiques de spectacles vivants (mais pas que…) disponibles sur le blog www.danslateteduspectateur.fr