Gloire à Adèle Exarchopoulos

Publié Mardi 8 octobre 2013

Édito du n°903 - mercredi 9 octobre 2013 - Petit Bulletin Grenoble

Soyons en phase avec l'actu, et titrons notre dossier sur La Vie d'Adèle en faisant référence à une chanson d'Édith Piaf, dont on célébrera les cinquante ans de la disparition ce jeudi 10 octobre. Voilà, ça, c'est fait, et ça fera plaisir aux auditeurs de Nostalgie.

Reste donc l'autre actu de la semaine : la sortie de la Palme d'or, après son lot de polémiques entre les actrices et le réalisateur qui, visiblement, ne manque pas d'autorité. En tout cas, une chose est sûre : La Vie d'Adèle est un très grand film, d'un naturalisme captivant... et déconcertant. Ainsi, lors de l'avant-première vendredi dernier au Méliès, une spectatrice un brin excédée a lancé un très théâtral « bah voilà, tout le monde sait maintenant comment nous, les lesbiennes, faisons l'amour Â» !

Car Kechiche a filmé ses comédiennes au plus près, dans des scènes de la vie quotidienne, sans fioriture inutile, avec une intensité et une longueur désarmantes. Un procédé qui lui a permis de révéler une grande interprète: Adèle Exarchopoulos. Elle est de tous les plans, distillant son charme magnétique avec retenu (sauf dans les moments de pleurs !), s'épanouissant progressivement devant la caméra. Il y a de nombreuses raisons de courir découvrir La Vie d'Adèle, et Adèle en est justement l'une des principales. Tiens, si on imprimait cette "une" en 4 par 3 pour la coller dans nos bureaux ?