Vive Vive les vacances
Édito du n°904 - mercredi 16 octobre 2013 - Petit Bulletin Grenoble

Non, le monde n'est pas régi pas l'argent, les francs-maçons, les politiques, les stars de la pop ou on ne sait quoi. Car ceux qui gouvernent notre société sans avoir l'air d'y toucher sont bel et bien les gosses. Il n'y a qu'à regarder le calendrier culturel pour s'en convaincre : quand ils sont à l'école, tout le monde a le droit de se rendre au concert ou au théâtre. Mais quand ils passent en mode vacances, les salles de spectacle en font de même, le public n'ayant plus qu'à rester chez lui jouer avec ses enfants (s'il en a) ou, à défaut, ses doigts (s'il en a).
Mais que tout ceci est injuste. Pourquoi, à Grenoble, devons-nous arrêter de sortir certaines semaines de l'année alors qu'on ne savait même pas qu'il y avait des vacances à ce moment-là ? Pourquoi quasiment rien n'est prévu pour nous occuper entre Noël et le 31 décembre ? Et pourquoi n'avons-nous pas le droit d'aller décuver le premier de l'an devant une symphonie de Beethoven ? Oui, pourquoi ? Bon, certains vont dire qu'il reste le ciné, les expos, et tout le reste. Et qu'on y va un peu fort, les vacances n'étant pas non plus un réel désert - certains programmateurs l'ont d'ailleurs très bien compris. Mais quand même...
Au PB, on voit donc d'un très bon œil l'opération lancée cette semaine. Baptisée Vive les vacances, il s'agit pour huit salles de l'agglo de proposer des spectacles jeune public pendant les différentes vacances scolaires - le premier étant justement Echoa, qui truste notre une. Une idée sensée qui, on l'espère, grandira rapidement et sera étendue à tous les publics. Pour qu'enfin, on arrête d'avoir des mois surchargés en offre culturelle (novembre et mars surtout), et d'autres carrément à poil.