Furyo ou le choc des cultures
Il est de ces films sublimes, qui nous touchent, dont on aimerait parler mais qui malheureusement ne sont plus d'actualité. Furyo en fait partie...

Il est de ces films sublimes, qui nous touchent, dont on aimerait parler mais qui malheureusement ne sont plus d'actualité. Furyo en fait partie et la projection dans le cadre du festival lumière 2013 du chef-d'oeuvre de Nagisha Oshima est l'occasion rêvée pour revenir sur ce classique trop méconnu du grand public et à propos duquel circule une multitude d'inepties auxquelles il est grand temps de mettre un terme.
Brièvement, Furyo est un film de Nagisa Oshima sorti en 1983, inspiré de deux romans de Laurens Van Der Post, et racontant la vie d'officiers alliés et de leurs geôliers japonais durant la seconde guerre mondiale, dans un camp de détention militaire situé sur l'île de Java. Les tensions entre les deux groupes sont quotidiennes. Cinq personnages sont au centre de ce film : Le colonel Yonoi (Ryuichi Sakamoto), chef du camp; le sergent Hara (Takeshi Kitano), son second; le capitaine Hicksley (Jack Thompson), à la tête des prisonniers alliés; le colonel John Lawrence (Tom Conti), officier britannique parlant le japonais; et le major Jack Celliers (David Bowie), autre officier britannique fraichement débarqué dans le camp.
Si tout le monde s'accorde pour dire que la bande originale signée Ryuichi Sakamoto est magnifique, les visions sur le message du film diffèrent. Beaucoup ont placé l'histoire de l'attirance du personnage joué par Sakamoto envers celui joué par Bowie au centre du récit et on érigé le film en symbole de la culture gay. C'est juste, le film parle du tabou de l'homosexualité en temps de guerre. Mais réduire ce film à ce qui n'est qu'une composante de l'histoire reviendrait à réduire Citizen Kane à l'histoire d'un rédacteur en chef. Furyo, c'est avant tout la confrontation des cultures occidentale et orientale.
Nous pouvons retrouver dans le synopsis du film tel qu'on le trouve sur le site du festival Lumière, les mêmes erreurs que nous trouvons depuis des années dans les résumés de Furyo. Que ce soit sur différents sites internet ou même sur la pochette du dvd. Voici le résumé tel qu'il apparaît sur le site du festival.
"Java, 1942. Dans un camp de prisonniers, s’entassent plusieurs centaines de soldats britanniques, tombés aux mains des Japonais. Leur geôlier est le capitaine Yonoi (Ryuichi Sakamoto), féru de discipline, craint et détesté par ses subalternes. Le seul détenu qui échappe à son mépris est le colonel Lawrence (Tom Conti), un ancien diplomate qui parle sa langue. Dans le face-à-face quotidien de ces deux cultures, Lawrence est l’intermédiaire entre son supérieur (Jack Thompson), traditionnaliste obtu, et le sergent Hara (Takeshi Kitano), brute qui tente par tous les moyens de le briser. Mais il sait qu’en cédant, la victoire de l’ennemi serait totale. La tension entre les deux communautés va s’accentuer avec l’arrivée d’un nouveau prisonnier, le major Jack Celliers (David Bowie)."
Ce résumé, visiblement devenu le synopsis officiel du film au fil du temps, semble adopter un point de vu purement occidental. De fait il présente la situation manichéenne des gentils prisonniers anglais contre les méchants geôliers japonais. Ce qui est un contre-sens total sur le message du film.
Hara-Kiri
Pour commencer, revenons sur le capitaine Yonoi. Un capitaine craint et respecté, oui. Détesté, non. Rappelons que ce personnage est un officier japonais croyant encore aux valeurs médiévales de son pays et respectant le code des samouraïs. Un soldat d'un autre temps. Au cours du film, nous verrons ce personnage suivre des rites traditionnels ancestraux et s'entrainer au combat de sabre, ce qui parait tout ce qu'il y a de plus folklorique au moment de la seconde guerre mondiale. C'est donc un personnage qui rêve de grandeur, de gloire, et pour qui les valeurs japonaises sont très importantes.
C'est d'ailleurs cet aspect de Yonoi qui rend son personnage d'autant plus sensible face au chamboulement que représente pour lui ses sentiments pour Celliers. Ce dieu blond aux yeux clairs, représentant son opposé culturel radical et qu'il prend véritablement pour un esprit malin, va complètement ébranler le capitaine dans ses croyances. Et le spectateur d'être touché par le personnage de Yonoi. Il ne ressent pas de plaisir à le voir torturé psychologiquement, souffrir de son amour aliénant pour Celliers. Car le capitaine Yonoi n'est pas un personnage détestable. C'est un japonais réactionnaire, certes, mais pas foncièrement cruel. Et ses subalternes, au lieu de le détester, lui sont parfaitement dévoués comme l'étaient les soldats envers leur seigneurs à l'époque du japon médiéval.
En témoigne cette scène où l'ordonnance de Yonoi pénètre, la nuit, dans la cellule où est enfermé Celliers afin de le tuer. Il échouera dans sa tentative d'assassinat et, face au capitaine Yonoi, expliquera son geste : il voulait tuer celui qui menaçait de corrompre l'âme de son chef. Puis il commettra le rituel d'Hara-Kiri dans un dernier geste de dévouement désuet.
Ou encore, cette scène où, après avoir fendu la foule des prisonniers alliés, Celliers empêche Yonoi d’exécuter Hicksley, officier supérieur anglais à la tête des détenus. Pour cela, il se contente de l'embrasser sur les deux joues et ce simple contact physique suffit à faire s'effondrer Yonoi et à provoquer la douleur et le désir de vengeance des gardes, blessés dans leur âme dévouée de japonais. Il est évident qu'ils ne battent pas aussitôt Celliers pour son insubordination, mais parce qu'ils haïssent, encore une fois, celui qui pervertit la pureté de leur seigneur de guerre.
Enfin, dans la scène finale où, au lendemain de la guerre, Lawrence rend visite à Hara dans la cellule où celui-ci attend l'heure de son exécution, ce dernier exprime sa tristesse sur la mort de Yonoi, fusillé peu après la fin du conflit. Bref, loin d'être détesté, Le capitaine Yonoi est au contraire un personnage adoré par ses soldats.
"Merry Christmas, Mr Lawrence !"
Parlons à présent du sergent Hara, «brute qui tente par tous les moyens de le briser» selon ce que l'on peut lire plus haut dans le résumé du film. Encore une fois, c'est faux. Tout comme le colonel Lawrence représente l'ouverture de l'occident vers la culture orientale, Gengo Hara représente l'ouverture de l'orient vers la culture occidentale. Nous reviendrons plus tard sur la relation d'ennemis amis de Hara et Lawrence.
Pour le moment citons la scène dans laquelle Hara, réveillé par Lawrence, dit avoir rêvé qu'il était assis sur le ventre de Marlène Dietrich, premier signe de l'occidentalisation du sergent. Plus important encore, la scène où Hara sauve Lawrence et Celliers de la mise à mort. Dans un premier temps cette scène prouve l'humanité de Hara. Lawrence est conscient de cette humanité et dit lui-même plus tôt dans le film «le sergent Hara ne ferait de mal à personne », car il comprend son homologue japonais. Il s'agit seulement d'un officier appliquant le règlement d'une façon en apparence violente pour nous, mais justifiée par le contexte et la culture du sergent.
Surtout, cette scène de la libération des deux officiers anglais est celle dans laquelle Hara se saoule au saké à l'occasion de Noël, fête chrétienne purement occidentale. Il est japonais, c'est sûr, mais aussi passionné par la culture de l'ennemi. Dans la dernière scène, lorsque Lawrence rend visite au sergent Hara condamné à mort par la cour martiale anglaise, les deux hommes se rappellent avec nostalgie de ce Noël hors du commun.
C'est à l'occasion de cette dernière rencontre que Lawrence explicite le message du film : «Vous êtes la victime d'hommes qui pensent avoir raison. Tout comme un jour, vous et le capitaine Yonoi avez été convaincus d'avoir raison. Et, bien évidemment, la vérité est que personne n'a raison.» Placé dans le contexte historique du film, cela signifie qu'en temps de guerre tous les camps ont tort. Soit.
Mais dans une vision plus large, en prenant en compte que le film traite avant tout du choc de deux cultures, cela signifie que les occidentaux tout comme les orientaux pensent détenir la vérité, la bonne vision du monde, alors que, bien évidemment, personne n'a raison. Le film (et son message) atteint son sommet dans la dernière réplique, émouvante, de Hara. Alors que Lawrence, après avoir dit au revoir à son ancien geôlier (condamné à mort) d'une voix émue, s'apprête à franchir la porte de sortie de la cellule, Hara se lève et hurle son nom, comme il le faisait toujours au temps du camp de Java et comme il le fit, pour lui souhaiter un joyeux Noël, ce fameux soir où il sauva la vie de l'officier anglais. Lawrence se retourne et là, Oshima fait un plan très serré sur le visage (exceptionnel) de Hara qui lui souhaite un «Merry Christmas, Mr. Lawrence! Merry Christmas!» Le plan se fige sur le sourire du sergent et la magnifique musique du film démarre.
Cette scène très touchante est surtout un rappel de ce dont traite tout le film. Hara, officier très japonais, souhaite un joyeux Noël à l'officier anglais. Ce personnage réconcilie les deux culture antagonistes tout en rappelant que lui, un jour, a sauvé la vie de son ami, tandis que Lawrence à présent est incapable en retour de le sauver de la justice anglaise, justice que Hara ne comprend pas plus qu'autrefois les détenus anglais ne comprenaient celle des gardes japonais. Voilà pourquoi le personnage de Gengo Hara n'est pas seulement une «brute» qui tente par tous les moyens de briser l'ennemi occidental.
Un duo de stars comme malentendu ?
Voici ce que nous pouvions dire à propos de ce synopsis étrangement maladroit. Un autre idée reçue circule trop souvent au sujet du film d'Oshima. Nous l'avons déjà dit, il s'agit de l'idée qui veut que Furyo soit l'histoire de l'amour interdit d'un chef de camp japonais pour un détenu anglais. Et c'est là l'erreur la plus importante à rectifier car elle donne une image trop simpliste du film.
Le thème principal de Furyo, comme nous l'avons déjà dit, c'est surtout la confrontation et l'incompréhension qui existe entre les cultures occidentale et orientale. Oshima met cela en scène en plaçant son histoire dans le contexte de la seconde guerre mondiale dans laquelle étaient engagées les deux cultures et plus précisément dans le contexte d'un camps japonais où sont retenus prisonniers des officiers alliés. Il est d'ailleurs habile d'avoir choisi un camp exclusivement réservé aux officiers pour ainsi placer dès le départ les deux catégories de personnages sur un pied d'égalité, malgré le rapport vainqueurs/vaincus.
A partir de là, les personnages trouvent leur place dans un schéma très simple : Le capitaine Yonoi, à la tête du camp japonais, et le capitaine Hicksley, à la tête des prisonniers anglais, représentent respectivement la culture orientale et la culture occidentale, chacun étant fortement encré dans ses traditions et ses croyances et pensant avoir plus raison que l'autre. Le colonel Lawrence, parlant japonais et servant de lien entre les deux camps, et le sergent Hara, second du chef du camp et gardien des prisonniers, sont quant à eux les deux personnages qui vont nuancer ces convictions et qui vont apprendre à comprendre le camp adverse.
Ils sont le message positif et l'étincelle d'espoir de ce film. Détails symboliques : contrairement à Hicksley et Celliers, Lawrence a les cheveux bruns et il est dit dans le livre de Laurens Van Der Post, dont est tiré l'histoire, que les yeux de Hara sont «extraordinairement grands, immenses même pour un japonais». Enfin, le major Jack Celliers joue le rôle de l'élément perturbateur puisque c'est lui que poussera le capitaine Yonoi, gardien du bon ordre du camp et représentant des tradition japonaise, à se remettre en question, lui qui s'affirme comme l'incarnation de l'esprit nippon.
Parmi ces personnages, nous pouvons déjà cesser de nous intéresser au capitaine Hicksley, personnage peu important, auquel on ne s'attache guère (bien que sympathique) et qui sera le seul à rester droit dans ses bottes et à ne pas changer son regard sur l'ennemi. De ce fait, ce protagoniste très anglais, peut éventuellement représenter l'unique et très légère prise de partie du film qui donne tort aux anglais (surtout dans la scène finale) puisque cet occidental sera celui qui s'entêtera dans son point de vue. Point de vue auquel le film donne tort, puisqu'il donne tort à tous les points de vue.
Il nous reste alors deux duos. Le premier est celui que tout le monde place au centre du film. Il s'agit du capitaine Yonoi et de celui dont il tombera amoureux, le major Jack Celliers. Il est tout à fait justifié après tout que les spectateurs aient vu dans l'histoire de ces deux protagonistes le récit principal du film. Déjà, il représentent à eux seuls la confrontation orient/ occident. Ne serait-ce que par le choix des acteurs. Le capitaine Yonoi est interprété par la star de la musique populaire japonaise Ryuichi Sakamoto et Jack Celliers est magnifiquement joué par une autre star pop mais occidentale cette fois : David Bowie. C'est aussi ce duo qui apparaît en énorme sur l'affiche du film. Mais il est fort probable que cela découle moins d'une interprétation du scénario que d'une simple stratégie commerciale.
Un tabou, ciment des cultures
Il est vrai aussi que ce film traite du rapprochement entre deux hommes dans le contexte d'un camp de prisonniers durant la guerre. Surtout de l'attirance de l'un pour l'autre en vérité. L'homosexualité tient une grande place ici puisqu'elle est au centre de la relation entre les deux ennemis et que le film s'ouvre sur le jugement d'un soldat hollandais et d'un garde coréen accusés d'avoir couché ensemble.
Mais l'homosexualité dans Furyo reste un prétexte pour traiter de la différence des cultures, des incompréhensions qu'elle peuvent avoir l'une pour l'autre, ainsi que de leur possible réunion autour de l'universel sentiment d'amour. Ce qui a pu aussi faire de Celliers le personnage principal du film pour beaucoup de personnes, c'est ce long flashback au cours duquel on apprend le passé du major, la façon dont il a un jour trahi son petit frère bossu et le remord qui le ronge depuis. C'est vrai que du fait de ce passage, Celliers est le personnage qui prend le plus d'épaisseur et son histoire nous touche.
En ce qui concerne le passé de Lawrence, on apprend seulement qu'il a eu, juste avant d'être attrapé par les japonais, une vague romance à Singapour avec une inconnue. Quant au capitaine Yonoi, on sait qu'il fit partie de ces jeunes officiers basés, avant la guerre, en Mandchourie qui tentèrent de faire un coup d'Etat à Tokyo le 26 février 1936. On nous apprend également que ce jour-là, il ne rejoignit pas ses camarades dont le coup d'Etat échoua et qui furent tous exécutés. Le remord qui le poursuit depuis le rapproche encore de son opposé occidental Jack Celliers.
Quant au sergent Hara, on ne connait rien de son passé. Il n'est qu'un officier qui, comme il le dit lui-même, a cessé de vivre le jour où il s'est engagé et a donné sa vie à l'empereur. Etrangement, moins on en sait sur les personnages plus ils sont touchants. On s'attache surtout, à Hara, victime de l'incompréhension des occidentaux et qui lui-même ne comprend pas son sort (que malgré tout il accepte en homme japonais ayant offert sa vie à son peuple). Peu à Celliers, peut-être parce que l'attitude, les expressions, le comportement et les dialogues d'un personnage en disent plus long sur lui qu'un long flashback qui, bien que touchant et à ne surtout pas retirer du film pour sa beauté esthétique et narrative, est néanmoins inutile pour l'histoire globale du film.
L'amour de Yonoi pour Celliers est ce qui vient perturber le bon ordre du camp mais toutes les conséquences de cette histoire vont toujours retomber sur Lawrence et Hara et sur l'équilibre que leur amitié sauvegarde entre les deux cultures.
Un titre trompeur
Nous pouvons vraiment et légitimement penser que c'est ce deuxième duo qui est au centre du film. Furyo débute quand Hara vient chercher Lawrence dans son cabanon pour le faire assister à un jugement. Au milieu du film, nous retrouvons la scène où Hara libère Lawrence et Celliers à l'occasion de Noël (et on peut considérer que c'est surtout dû à sa sympathie pour Lawrence).
Enfin, le film se termine sur la visite de Lawrence à Hara, après la guerre. Si la relation Yonoi/Celliers se limite finalement à une histoire d'amour taboue, celle de Hara et Lawrence est plus complexe et regroupe toutes les thématiques dont traite Oshima dans son film.
Car entre ces trois grandes scènes, Hara et Lawrence ont régulièrement des moments de tranquillité au cours desquels ils dialoguent. Et leurs dialogues sont avant tout le dialogue de leurs deux cultures. Il y a d'abord celui qui suit le réveil de Hara par Lawrence et dont le débat porte sur l'homosexualité. Le japonais refuse d'admettre l'existence de l'amour entre deux hommes chez les japonais et traite au passage tous les anglais de «pédés». Lawrence tente de le convaincre que ce sont des choses qui arrivent, surtout dans le contexte de la guerre. Les deux hommes ne partagent pas le même point de vue, mais s'écoutent et finissent même par rigoler ensemble.
Puis il y a la visite nocturne de Hara dans le cabanon médical des prisonniers et où c'est, cette fois, Hara qui réveille Lawrence. Les deux hommes parlent alors de leurs points de vue sur la captivité. Hara explique qu'un japonais ne se serait jamais laissé prendre, aurait préféré se tuer que d'échouer face à l'ennemi, qu'il aurait un grand respect pour Lawrence si celui-ci se donnait la mort. Le colonel lui explique que pour un prisonnier anglais la guerre n'est pas terminée et que chacun des détenus pense à la meilleure façon de s'évader du camp, qu'ils continuent la guerre même sous les fers, qu'ils désirent toujours vaincre. Leur complicité sera scellée par le partage d'un même secret: les visites régulières de Yonoi à Celliers, la nuit, alors que tout le camp sommeille.
Enfin, c'est dans la scène finale réunissant Hara et Lawrence que toute la morale de l'histoire apparaît, dans cette scène émouvante qui laissent deviner l'affection respectueuse qu'ils ont l'un pour l'autre. Avec le recul du temps, dans un ultime dialogue, les deux personnages résument et analysent les événements relatés dans le film.
Il est donc plus juste de placer au centre de ce film l'histoire de Hara et Lawrence qui englobe toutes les autres et aborde toutes les thématiques. Leur relation confronte et concilie les cultures occidentale et orientale, malgré le message pessimiste de la fin. En effet, la condamnation à mort de Hara peut signifier l'impossibilité pour les deux camps d'avouer la part de raison de l'ennemi ainsi que son propre tort.
Nous conclurons par le fait que la traduction du titre par Furyo (terme japonais désignant des prisonniers de guerre) encourage aussi à la mauvaise interprétation du film. Le titre original Merry Christmas Mr. Lawrence faisant directement référence à la relation Hara/Lawrence.