Questionnant l'architecture, mais surtout l'habitant dans son rapport à l'habitat, le photographe Mathieu Pernot offre un regard frontal sur la question avec une double exposition à la MC2 et à la Maison de l'architecture, entre exploration de carte postale et mise en abyme photographique.
À travers la photographie, Mathieu Pernot interroge l'urbanité de nos villes et les représentations communes qui en résultent, alors inscrites dans nos inconscients. Avec sa double exposition Paysages Habités à la MC2 et Le Grand Ensemble à la Maison de l'architecture, le photographe s'intéresse aux paysages habités du quartier grenoblois de la Villeneuve et à ceux des cartes postales des années 1960-1970.
Pour la proposition présentée à la MC2, l'artiste a ainsi réalisé des prises de vue depuis les appartements du sud de la ville dans lesquelles une dualité se met en place entre les barres d'immeubles et les montagnes lointaines. La scénographie crée une mise en abyme donnant l'impression que le regardeur se trouve dans la pièce.
Changement de procédé à la Maison de l'architecture, Mathieu Pernot présentant cette fois-ci des cartes postales colorisées des années 1960-1970 de logements collectifs. Sorte d'utopie architecturale, la plupart de ces constructions ont été depuis rasées.
Deux expositions qui interrogent alors l'architecture urbaine et son rapport avec l'habitant, mais aussi le médium même de la photographie entre détournement de cartes postales et tirages en trompe l'œil.
Paysages Habités
À la MC2 jusqu'au lundi 12 décembre,
Le Grand Ensemble
À la Maison de l'architecture jusqu'au vendredi 16 décembre