Expositions #Grenoble
Agenda des expos à voir dans les galeries d'art et musées de Grenoble
toutes les dates à venir / expos sélectionnées par la rédaction
nous avons trouvé 11 résultats
Les abstraits d'Arcabas
Peinture & Dessin
Jusqu'au 31 mars 2023, ts les jrs sauf mar de 10h à 13h et de 14h à 18h
Musée Arcabas
Notre avis : Le maître de l’art sacré contemporain, dont l’œuvre a entièrement investi l’église Saint-Hugues-de-Chartreuse au point d’en faire un musée départemental, a aussi peint des abstraits, auxquels une exposition est consacrée. Non dépourvues de mystique, ces toiles sont principalement un travail de recherche du peintre, dont les détails se retrouvent ensuite dans la centaine d’œuvres qui ornent l’église.
Amandine Meunier
Art contemporain et numérique
Jusqu'au 15 avril 2023, du mer au sam de 15h à 18h
Le VOG
Notre avis : De subtiles dentelles cartographiques faites de pneus évidés, une bouée détournée, de fantomatiques chaussons cousus les uns aux autres, des traces de pas découpées… Intitulée Nomadistan, l’exposition d’Amandine Meunier semble, sans ambiguïté, renvoyer à la question des migrants. Pourtant les choses ne sont pas si simples, car c’est également à nos parcours de vie que ses œuvres renvoient. Par exemple, une série de dessins de façades d’immeubles qui implosent a été réalisée pendant le confinement. Faite de bricolages artisanaux, l’œuvre d’Amandine Meunier affirme un goût pour une forme de dynamique de la précarité, une ode à l’inconfort nécessaire à toute mise en mouvement.
Nelson Chouissa et Eloi Jacquelin
Art contemporain et numérique
Du 15 avril au 14 mai 2023, mer, ven, sam et dim de 14h30 à 18h
La Théorie des Espaces Courbes
Notre avis : Les deux artistes Nelson Chouissa et Eloi Jacquelin forment le duo OKZK, acronyme faisant référence à une protection partielle contre les radiations, et travaillent autour de l’architecture et du numérique sur « les notions de ruine et d’exploration urbaine ». Si le projet peut paraître abscons au premier abord, il pique notre curiosité, d’autant qu’on fait confiance à la TEC pour ses expos de qualité.
Paysages
Peinture & Dessin
Jusqu'au 20 mai 2023, du lun au sam de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30
Couvent Sainte-Cécile
Notre avis : Après une saison consacrée au clair-obscur, le cabinet Rembrandt inaugure un nouvel accrochage dédié au paysage. Au centre du cabinet, les 12 œuvres réunies permettent de se plonger avec délectation dans l’infinie délicatesse du travail graphique de Rembrandt. On reste pantois devant la finesse d’un trait qui suggère, au loin, une architecture s’évanouissant dans le flou atmosphérique, ou encore face à l’intense noirceur d’un premier plan dont la foisonnante jungle graphique absorbe littéralement certains détails dans l’obscurité. Par ailleurs, cette mini-exposition est l’occasion de renouveler la présentation des autres gravures du fonds… jamais déplaisant, toujours fascinant.
Des elles, des ils
Sciences et Histoire
Jusqu'au 27 mai 2023, mer à 9h30, 10h45 et 14h, sam à 14h et 16h, sur réservation
La Casemate
Notre avis : Au risque de crisper certains esprits étroits, la Casemate propose pour les tout petits (3 - 6 ans) une exposition qui vise à déconditionner les stéréotypes garçon/fille – bref à déconstruire les genres. Le parcours se compose de différents mini-ateliers qui suggèrent toutes sortes de classements et regroupements. Cela commence avec un petit jeu introductif qui démontre que le regroupement par sexe n’est pas le seul qui existe. La suite est à l’avenant ; les enfants, accompagnés de leurs parents, peuvent librement aller tester les différents ateliers-jeux sur les émotions, les métiers ou les loisirs.
Fait main. Quand Grenoble gantait le monde
Sciences et Histoire
Jusqu'au 19 juin 2023, du lun au ven (sauf mar) de 10h à 18h, sam et dim de 10h à 19h
Musée Dauphinois
Notre avis : Avec cette exposition, le musée Dauphinois revient sur une aventure locale de prestige international, celle de la ganterie grenobloise, toujours fortement inscrite dans la mémoire d’une génération que le musée a eu la bonne idée d’inviter à témoigner, soucieux de faire vivre les objets en les associant à la parole de ceux qui les ont fabriqués ou manipulés. Un parcours remarquable, riche de nombreuses pièces de collection et ponctué de convaincantes reconstitutions.
Julien Priez boogy show
Art graphique
Jusqu'au 16 juillet 2023, du mer au ven de 14h à 17h30, sam et dim de 14h à 18h
Centre du Graphisme
Notre avis : Julien Priez s’éclate depuis une bonne dizaine d’années à déconstruire le dessin des lettres latines pour mieux en redéfinir les contours. Un goût pour l’exploration graphique auquel l’exposition du Centre du graphisme rend hommage de manière remarquable. Déployé en deux temps, le parcours propose une première salle consacrée aux recherches de lettrage et aux explorations calligraphiques, tandis que la seconde se concentre sur le travail de création de caractères dont les néophytes que nous sommes n’ont souvent pas la moindre idée. Le spectateur assiste ainsi à la maturation des projets et découvre comment l’exploration libre et spontanée du dessin de la lettre nourrit la création de caractères aussi singuliers que parfaitement équilibrés. Tout ici est le fruit d’un travail passionné et passionnant, on conseille chaudement !
Nos voisins, les vivants – Quand la biodiversité entre en crise
Sciences et Histoire
Jusqu'au 27 août 2023, du mar au ven de 9h15 à 12h15 et de 13h15 à 18h, sam et dim de 13h15 à 18h
Muséum
Notre avis : La visite laisse peu de place à l’optimisme. Richement documenté et vulgarisé, le socle scientifique assoit la qualité du parcours. De pièce en pièce, les couleurs s’assombrissent, jusqu’à l’étage où, cerclé de murs noirs, on tombe sur un amas de déchets titré : Paysage de l’anthropocène. Autour, des espèces déjà disparues nous rappellent le mal déjà fait, à bas bruit. Maigre note d’espoir en fin d’exposition : une salle jaune nous invite à respecter ce qu’on appelle les éco-gestes : j’évite l’avion, je réduis mes déchets… Un sympathique "explore game" accompagne l’exposition.
Chartreuses. Dans le silence et la solitude
Sciences et Histoire
Jusqu'au 3 septembre 2023, lun, mar, jeu et ven de 9h à 18h, mer de 13h à 18h, sam et dim de 11h à 19h
Musée de l'Ancien Évêché
Notre avis : Connu pour l’observance stricte du silence dans une vie vouée à la contemplation, l’ordre des Chartreux connaît au XIIIe siècle une phase d’expansion importante. À son apogée, au XVIe siècle, on compte près de 230 monastères dans toute l’Europe. C’est alors que le prieur Dom Innocent le Masson ambitionne de faire réaliser des cartes de chaque édifice. Aujourd’hui, élégamment exposées au musée, ces cartes aux allures de grands tableaux nous permettent de saisir l’organisation et la distribution de ces monastères mais aussi de comprendre la relation qu’ils entretiennent à leur environnement. Une belle exposition.
François-Auguste Biard (1799-1882). Le monde en scène
Peinture & Dessin
Du 7 avril au 4 septembre 2023, ts les jrs sauf mar de 10h à 18h, de juin à sept fermeture à 19h le dim
Musée Hébert
Notre avis : Au XIXe siècle, le peintre François-Auguste Biard raconte ses voyages autour du monde par écrit et par la peinture. Spitzberg, Italie, Brésil… Jugées fantaisistes, ses œuvres ont parfois divisé : il a peint, par exemple, des scènes de mal de mer à bord d’un bateau anglais. L’un de ses tableaux les plus célèbres, La Traite des esclaves, est particulièrement réaliste pour l’époque, donnant une représentation non biaisée de l’esclavage, saluée par Victor Schœlcher himself. Dans un autre registre – moins prestigieux, encore que – il est également connu pour s’être fait piquer sa femme Léonie par un certain… Victor Hugo. On a hâte de voir la proposition du musée Hébert autour du volet comique de Biard !
Égyptomania
Sciences et Histoire
Jusqu'au 27 novembre 2023, du lun au ven sauf mar de 10h à 18h, sam et dim de 10h à 19h
Musée Dauphinois
Notre avis : Qu’on soit bien clair : vous ne trouverez pas dans cette exposition la moindre antiquité égyptienne. On préfère le préciser d’emblée car vu l’engouement de certains pour la chose, il y a fort à parier qu’un bon nombre de visiteurs emportés par leur enthousiasme fassent l’erreur… Or, le fil rouge de cette exposition n’est pas l’Égypte antique mais bien l’engouement à son égard. En effet, si la longévité de cette civilisation n’a jamais été surpassée (rien moins que quatre millénaires…), il est remarquable de constater que notre enthousiasme pour celle-ci ne s'essouffle pas depuis le XVIIe siècle. L’étonnante collection de Jean-Marcel Humbert propose d’explorer les multiples facettes de cette égyptomanie qui ne cesse de se renouveler.=