Lundi 18 décembre 2017 Avec "Ferdinand", le sympathique créateur de "Rio" adapte pour la Fox un classique de la littérature enfantine ayant déjà inspiré les studios Disney… nouveaux patrons de la Fox. Un film familial qui reste dans la famille, en somme.
"Ferdinand" : les adieux à l'arène
Par Vincent Raymond
Publié Lundi 18 décembre 2017
Photo : Twentieth 20th Fox
Ferdinand
De Carlos Saldanha (EU) avec John Cena, Kate McKinnon...
de Carlos Saldanha (E.-U., 1h46) animation
Depuis sa naissance, le taureau Ferdinand sait qu'il est destiné à combattre dans une arène. Mais à la différence de ses congénères, le jeune bovin préfère les fleurs à la violence. Alors il s'enfuit et grandit auprès d'une petite fille. Jusqu'au jour tragique où on le renvoie à son étable d'origine...
Imaginé en 1936 par Munro Leaf, adapté par Dick Rickard en format court pour les studios Disney en 1938, ce petit conte a pris du volume entre les mains du réalisateur brésilien Carlos Saldanha (à qui l'on doit notamment les films Rio) qui, sans en changer l'esprit, l'a accommodé à l'air du temps. Il assume en effet d'y présenter la corrida comme un spectacle barbare ; quant au matador, il en prend davantage pour son grade que dans la chanson de Cabrel.
Certes, cette version dilatée a recours à quelques facilités, notamment du côté des comparses du héros, tous déjà vus ailleurs sous des formes diverses : la gentille gamine qui l'adopte est d'un modèle standard, la vieille bique qui le coache évoque un mixte de Maître Yoda et d'Abraham Simpson ; enfin le trio de hérissons débrouillards ressemble, épines en sus, aux Pingouins de Madagascar. La présence d'équidés über hautains, à l'accent germanique prononcé, offre une "kolossale" compensation, concourant à faire de ce film empli de taureaux zélés un divertissement de très bonne tenue.
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