Édito du n°936 - mercredi 18 juin - Petit Bulletin Grenoble
[article écrit lundi 16 juin au matin avant le bouclage, et qui ne prend donc pas en compte les dernières infos]
Plusieurs compagnies grenobloises ont déjà prévu de passer le mois de juillet à Avignon, dans le festival "off", et ont ainsi dû casser leur tirelire. Car oui, ça coûte un bras de jouer dans cette grande foire du théâtre – d’ailleurs, on se dit souvent qu’il est dingue de cautionner un tel délire, mais bon, on y retourne chaque été dans notre appart à 300 euros la semaine (paraît même que ce serait une bonne affaire).
Sauf que, cette fois-ci, tout risque de tomber à l’eau si, comme en 2003, le festival "in" était annulé par la grève des intermittents du spectacle. Certes, de notre côté, on fera des économies, même si on sera sérieusement embêtés pour écrire l’année prochaine ("in" et "off" confondus, on voit une bonne quarantaine de spectacles chaque été avant leur venue à Grenoble) ; mais pour les compagnies, ce sera un désastre tant sur le plan économique qu’artistique.
Il vaudrait alors mieux que la situation se décante au plus vite, et que les premières annulations (la soirée de lundi aux Nuits de Fourvière à Lyon, l’intégralité du festival Uzès danse, ...) soient les dernières ; le risque étant que ces annulations aient des effets contreproductifs sur l’opinion.
Un médiateur a donc été nommé par le gouvernement pour résoudre une question souvent mal perçue au vu de sa complexité, d’où les nombreux fantasmes et contrevérités qui lui collent à la peau – retrouvez en ligne le long article sur le sujet que nous avions publié en avril où divers intervenants expliquaient posément les enjeux et leurs propositions.
D’ici là, on continue de plancher sur notre supplément festivals qui sortira la semaine prochaine, en espérant qu’il ait toujours une raison d’être...
