Les jours s'allongent, la to-do list fond comme un esquimau, et même votre boîte mail commence à parler barbecues collectifs. Juin s'installe pour de bon, avec son cortège d'événements qui sentent bon la crème solaire, les conversations tardives et les happenings engagés en terrasse. Cette semaine à Lyon, c'est BD qui chante, cumbia qui milite, fanfares en roue libre et musées qui s'envoient en l'air (littéralement, pour certains).

Avant que le festival ne déploie son grand bal des identités, Intérieur Queer prend ses quartiers à la BF15 pour un vernissage entre art rural et montagne suspendue. Le photographe Damien Rouxel rejoue les codes du monde paysan à travers une esthétique queer, tandis que Jennifer Douzenel projette un plan fixe d’altitude hypnotique. Ambiance douce mais pas figée, avec un DJ-set signé L’Homme Seul pour faire glisser la soirée du blanc des cimaises aux basses du dancefloor. À partir 18h.
Tarif : gratuit

La terrasse du Sucre rallume ses néons d’été pour le lancement de sa nouvelle terrasse Aurora et de sa saison estivale sous le signe des textures et des BPM. Scénographie signée Léa Chaix, bières bien fraîches et carte blanche à Radio Béguin pour une soirée qui glisse du dub au footwork. Aux platines : Dori M, Roxane, Sisu & Malki, et le Soundsystem maison pour souffler sur les braises de l’apéro jusqu’à la nuit. De 18h à 22h.
Tarif : gratuit

Le festival Bourrage Papier revient faire crisser l’illustration sous toutes ses formes à La Commune. Trente artistes, des stands colorés, de la riso, de la sérigraphie et quelques prises de position bien affûtées. Vendredi, on ouvre avec une table ronde sur l’art militant ; samedi et dimanche, rencontres et masterclass avec les invitées du moment (Aude Bertrand, Simon Roussin, Julie Legrand…). De 19h à 23h.
Tarif : gratuit

La Saint-Marcel rempile pour une 6ᵉ édition cuivrée et foutraque. Organisé par Marcel Frontale et Le Périscope, le festival aligne sept fanfares bien débraillées, entre New Orleans tropicale, électro-latino qui claque et variété-geek qui assume. Vendredi, déambulation festive de terrasse en terrasse ; samedi, finale en fanfare à la Station Mue avec tout le monde sur le même tempo. Poil, Velcros, Pekno Parade & co : on vous laisse imaginer le boucan.
Tarif : gratuit

Le Lyon BD Festival pose ses bulles au Transbordeur pour une soirée où la chanson se dessine en direct. Frédéric Fromet ouvre le bal suivi d’Oldelaf. Sur scène, quatre illustrateurs et illustratrices (dont Tronchet et Efix) donnent vie aux chansons à coups de feutres et de traits bien placés. À partir de 18h30.
Tarif : de 16, 80 € à 30 €

Le Comœdia vide ses stocks pour une grande bourse aux affiches estivale. À chiner : des visuels de tous les films programmés depuis novembre, de la pépite arty à la sortie grand public. Les prix sont doux (5 ou 10 €), l’ambiance détendue, et les bénéfices reversés au Secours Populaire. De 10h30 à 15h.
Tarif : gratuit

Ce week-end le musée des Confluences souffle la dernière de ses 10 bougies d’anniversaire avec un week-end gratuit, ouvert à toutes et tous, et placé sous le signe de la fête. Musique, jeux, surprises et joyeux chahut : l’institution se déride et se déploie autant dans ses salles qu’en plein air. Une façon légère (mais bien pensée) de clore six mois de célébration, entre émerveillement patrimonial et ambiance guinguette. À partir de 9h.
Tarif : gratuit

La deuxième édition du festival Confluence des Luttes tisse des passerelles entre écologie radicale, antispécisme, féminisme et luttes queer. Au programme conférences, ateliers, concerts et street-food végane. On croisera Typhaine D., Amanda Castillo, Bénédicte Gattère, et Hala Luz. Côté scène, Noa Li, Sara Saphir et Neuro Spice Girl viendront injecter une bonne dose d’émotion pop. À partir de 10h au Parc Blandan.
Tarif : gratuit

Tout le week-end, Lugdunum rouvre ses coulisses pour les Journées Européennes de l’Archéologie. L’occasion de farfouiller derrière les vitrines, d’approcher les réserves du musée et de causer poteries, monnaies ou mosaïques avec celles et ceux qui les auscultent au quotidien. De 10h à 17h30.
Tarif : gratuit

L'Institut d'Art Contemporain joue la carte sensible avec une nocturne suivie de la projection en plein air du film Coda de Ryuichi Sakamoto. Un portrait délicat du compositeur japonais, entre techno-pop, engagement antinucléaire et partitions intimes. Recommandé par l’artiste Chang Yung-Ta, ce docu retrace les silences et les résonances d’un musicien mondialement acclamé, tout en laissant planer une élégante mélancolie. De 18h à 23h.
Tarif : gratuit