Toute la beauté slave de la murge réside dans l'inconnu ! Après évidemment on peut se prendre des grandes rasades d'adjuvant ayant transité par des cifs mexicains pour garder l'contrôle mais au fond, la perte de contrôle n'est-elle pas consubstantielle à la noblesse de l'ivresse ? Et pourquoi toujours taper de la poudre avec les genoux dans la pisse ? Hein ? Pourquoi ? Une belle murgasse, c'est le texto qu'il ne fallait pas envoyer à 4h du matin à son manager « Ch'vai t'fumez sal baaaaatard ! » ou alors un p'tit règlement de compte au schlass avec un p'tit fumelon bien gauchissss devant l'rade "Les deux briquettes"... le tout évidemment mal joué, délirant, l'fiandard luisant, dégoulinant, le fute collé à la gourde ! Ce genre d'alcool qui vous rend bien agressif, celui qui ferait vous fâcher avec Christophe Mae, le Dalaï Lama et ses briqueuses de chignole en claquettes et toges oranges, celui qui vous ferait fâcher avec votre soeur yogiste, on devient l'œil de Sauron du pourcentage, le Barbe Bleu du Gin To, le Dark Vador du Moscow Mule ! Mais au fond, n'est-ce pas celui qu'on attendait pour expulser nos pensées nietzschéennes les plus noires ? Pas vrai Pepito ? Le délire hurlant, une carte bleue qui ne demande qu'à s'immoler en tournées générales pour de sombres tocards qui vous méprisent ? Il est 4h du matin, vous n'avez rien à foutre dans ce troquet avec ce poète bipolaire de la Cotorep à jambe de bois qui vous assène du Baudelaire l'œil fermé ? Et pourtant vous ne rentrerez pas chez vous de si tôt...cette cuite elle est à vous, pour vous, vous l'avez méritée cette cuite, c'est votre « précieux » et c'est toujours ça que les Prussiens n'auront pas justement ! Alors détachez vos ceintures, relevez vos sièges, ça va secouer Messieurs Dames ! La cuite c'est le lâcher-prise, c'est le lâcher-prose...je préfère me réveiller tous les jours, dans une prison albanaise, la tire-lire comme un braco de Caisse d'Epargne plutôt que de lâcher la dernière dignité qu'il me reste à savoir faire le con, faire prodigieusement le con ! Santé mes Seigneurs !
Mercredi 9 septembre 2020 Vincent Charboin est un homme de lotissement. Marié, deux gosses, un Xsara Picasso, un garage et un jardin de 133 m² qu’il tond consciencieusement deux (...)