Les Gambelles (dé)font la mode

Sape / Exit les standards et la fast-fashion : la toute jeune marque de vêtements stéphanoise mise sur une mode responsable et émancipatrice.

A l’origine, c’est sur les murs, qu’Alexia Charollois et Morgane Fessy Ferreira voulaient apposer leurs slogans. Fondatrices d’un collectif de colleuses féministes, les deux amies, en quête d’un moyen qui leur permettrait de financer leur matériel, ont alors l’idée de vendre des vêtements qui reprendraient ces fameux slogans pour se faire quelques sous. Mais bien vite, le mois de mars 2020 va pointer son nez, et avec lui, une période qui va précipiter leur projet dans une autre dimension.

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Professionnellement ralenties par la crise, Alexia et Morgane vont en effet décider de mettre leur temps vacant à profit pour carrément lancer une marque de fringues, porteuse des valeurs écologiques, féministes, inclusives et bienveillantes qu’elles revendiquent, le tout, selon un schéma plein de bon sens : tandis que des entrepôts entiers abritent des tonnes de vêtements en attente de destruction, pourquoi ne pas les récupérer pour leur redonner vie et les remettre dans le circuit de la mode, en en créant une nouvelle, accessible à toutes les bourses et à toutes les morphologies ?

Un triptyque

Repense. Reporte. Revendique. Sous l’impulsion de ce triptyque en R, Les Gambelles voient ainsi le jour quelques mois plus tard. Un nom – peu usité de nos jours, terme désignant autrefois les femmes de « petite vertu » - symbole de l’affirmation de soi par l’émancipation des injonctions du patriarcat et de la société toute entière. Un fil conducteur : habiller les différences avec des pièces uniques, en upcyclant des vêtements destinés à la benne, grâce à des savoir-faire et partenariats locaux avec des artisans et artisanes - la broderie au fil d'or de Cervières, par exemple. A l’arrivée, une marque destinée à impacter positivement la société, en matière d’image et de changement des mentalités, et bien sûr, de bilan carbone.

A termes, Alexia et Morgane espèrent ainsi imposer sur le territoire une véritable alternative à la fast-fashion, tant dans le mode de consommation que dans la manière de promouvoir leur marque : Les Gambelles, c’est porter ce que l’on veut, et ainsi contribuer à redéfinir ce que l’on ne veut plus voir estampillé comme étant « les standards de beauté ».  Amen !

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