« Montrer qu'on ne fait pas tout seul »

Courts-circuits / La deuxième édition des rencontres théâtrales Courts-circuits aura lieu du 14 au 24 novembre dans la Loire. Benoît Lambert et Sophie Chesne, directeur et co-directrice de La Comédie de Saint-Étienne et artisans de ce temps fort collectif, reviennent sur les raisons d’être de l’événement.

Il s’agira de la 2e édition de Courts-circuits. Cela veut donc dire que la 1re a été une réussite ?

Suffisamment pour qu’on ait le désir de recommencer en effet. On est satisfait, parce qu’on n’a pas eu de difficulté à fédérer le public, parce qu’on a suscité l’attention des structures partenaires et des compagnies, et finalement, parce que la création de ce moment de concentration de spectacles a permis à des rencontres de se faire.

En parlant de rencontres, justement, l’axe directeur du projet est toujours de permettre aux professionnels de découvrir des spectacles et d’échanger ?

Oui, et pour cette 2e année, les 2 journées professionnelles du réseau Loire en Scène vont s’imbriquer dans Courts-circuits. Les pros – et notamment les programmateurs – pourront donc découvrir des maquettes les matins, et des spectacles en après-midi. L’idée est, d’une certaine manière, d’inventer un maillon régional pour faire profiter les compagnies, notamment émergentes, de l’écho national que peut avoir ce temps-fort, par le biais de La Comédie. Il parait important de montrer ce que l’on fait, et également, de montrer qu’on ne fait pas tout seul.

Courts-circuits est finalement pensé pour la création artistique ?

Oui complètement. Le travail en émergence évolue très rapidement, il y a souvent un gap énorme pour les artistes entre leur 1er et leur 2e spectacle puis entre leur 2e et leur 3e. À ce moment-là, l’accompagnement est extrêmement précieux, de même que la reconnaissance du travail, les encouragements, et aussi les propositions d’ajustements pour arriver à maturation. En bref, le dialogue est très important, et Courts-circuits permet ça, entre artistes émergents et professionnels confirmés.

Ces spectacles seront évidemment montrés au public. Comment avez-vous construit cette programmation ?

Les structures partenaires ont choisi d’y inscrire les propositions qu’elles souhaitaient, en totale liberté, avec comme seule et unique règle de n’intégrer que des compagnies régionales. De notre côté, nous souhaitions mêler des créations d’un côté, et des spectacles qui ont déjà été joués de l’autre. Nous avons été attentifs à proposer de la fiction, même si nous restons très attachés à la question documentaire au théâtre, comme ce sera le cas par exemple avec Kaldûn. Notre outil est destiné à accueillir des spectacles très aboutis, mais on ne voulait pas renoncer à accueillir des compagnies plus émergentes, et des formes plus légères, d’où certaines propositions qui se joueront au Verso ou à l’Usine.


Infos pratiques

Courts-circuits, rencontres théâtrales de Saint-Étienne et de la Loire,

Du 14 au 24 novembre à La Comédie de Saint-Étienne et dans 11 structures partenaires.

Informations ici

Réservations : auprès de la Comédie de Saint-Étienne pour les spectacles intégrés à sa programmation ; auprès des structures partenaires pour les spectacles qui y seront diffusés.

Contact :  04 77 25 14 14


14 spectacles à découvrir

Idéal perdu ?

Ils sont tous là, autour de la table, dans ce chalet de montagne qui les réunit après plusieurs années. Tous ? Non… Camille manque à l’appel. Camille, que tout le monde espérait voir, et que chacun désire. Camille, cette incarnation de l’idéal. Bien vite, cette absence provoque chez les six amis d’enfance une vive inquiétude et un flot de questions de nature à dessiner un portrait de groupe mêlant souvenirs et aspirations… Entre jeu et mouvements chorégraphiques.

Où Nul ne nous attend, Pauline Laidet et Logan De Carvalho – Cie La Seconde Tigre, du mardi 14 au samedi 18 novembre à La Comédie de Saint-Étienne

 

Mémoriel

1871, en Nouvelle Calédonie -ou Kaldûn- alors colonie française. Condamnés au bagne, les insurgés algériens de la révolte de Mokrani font la rencontre d’autres prisonniers politiques, déportés en plein Pacifique à l’issue de la Commune de Paris. Sept ans plus tard, tous, assisteront à la première insurrection des Kanaks contre les colons français.  Trois révoltes, trois peuples, trois continents. Un récit épique et politique d’Abdelwaheb Sefsaf, porté par l’ensemble de musique Canticum Novum. Un chant de rédemption, et une réparation de la mémoire des vaincus.

Kaldûn, Abdelwaheb Sefsaf - Cie Nomade in France et Canticum Novum, du mardi 14 au vendredi 17 novembre à La Comédie de Saint-Étienne

 

Allô ?

Que serions-nous aujourd’hui sans nos téléphones ? Dans une dystopie adaptée du roman court d’Alain Damasio, Vladimir Steyaert décortique notre addiction aux technologies et notre déconnexion d’avec le vivant. Séparé de l’intelligence artificielle qui administrait sa vie après le vol de son smartphone, Novak fait l’expérience des pièges inhérents aux nouvelles technologies. Une alerte puissante quant à la dislocation progressive du lien entre l’être humain et le monde sensible qui l’entoure.

Scarlett et Novak, d’après Alain Damasio – Vladimir Steyaert, du mardi 14 au vendredi 17 novembre à La Comédie de Saint-Étienne

 

Être ou ne pas être

Pour la première fois ce soir, il met les pieds dans une salle de théâtre… Et il doute. Alors, avant que le spectacle ne commence, il questionne les autres spectateurs. « Qu’est-ce qu’on attend, là ? » « C’est bien, le théâtre ? » Doutant encore, il sort le livre de Shakespeare que son amie Margaux lui a prêté, puis le lit à voix haute. « Être ou ne pas être… ».  Et si, finalement, ses doutes étaient les mêmes que ceux d’Hamlet ? La tragédie qui se déroule est-elle celle de Shakespeare, du personnage, ou du comédien ?

Telle est la question, d’après William Shakespeare – Cédric Daniélo, Kenza Laala – Cie Le Théâtre d’Anoukis, du mardi 21 au vendredi 24 novembre au Théâtre Le Verso à Saint-Étienne

 

Bonne pêche

L’avenir de l’humanité est en danger, et la communauté du Compost essaie de trouver des solutions pour le sauver. Mi-femme, mi-cabillaud, Ariel la sirène apparait alors à Wilfried. Elle vient du futur, et porte l’ADN d’une espèce animale menacée ou éteinte pour préserver son patrimoine génétique. Sirène 2428, une trituration du thème de l’hybridation propice aux questionnements sur les identités, dans un monde amené à disparaitre si l’on ne parvient pas à le faire évoluer.

Sirène 2428, Adèle Gascuel – Cie Les 7 sœurs, du mardi 21 au vendredi 24 novembre à La Comédie de Saint-Étienne

 

Temps de cochon

Texte gigogne en trois parties, Pig Boy 1986-2358 de Gwendoline Soublin explore l’absurdité de l’élevage intensif et questionne le devenir du monde paysan dans une course effrénée au progrès. L’histoire d’un éleveur de porc face à la crise agricole qui se rêve cow-boy, le récit du procès en ligne d’un porc-star soumis au jugement du public, et enfin, l’aventure futuriste d’une truie enfantant des humains, viennent questionner un système sélectif qui écrase l’humanité autant que les animaux.

Pig boy, 1986-2358, Gwendoline Soublin – Hélène Cerles et Noëlle Miral – Collectif Bruit des Cloches, du mercredi 22 au vendredi 24 novembre à L’Usine / La Comète à Saint-Étienne

 

Jeu de lumières

Elle préfère les journées ensoleillées, mais peut aussi danser sous une lampe de chevet. Elle est presque toujours présente, elle nous suit partout, parfois à côté, parfois juste derrière ou juste devant nous. Mais notre ombre sait-elle que nous sommes là ?  Des images créées en direct en résonnance avec de la musique, dans un spectacle immersif qui emmènera l’enfant dans l’exploration d’un jeu entre lumière et obscurité.

Moi, mon ombre, Sébastien Joanniez – Didier Chaut – Kaïros théâtre, mercredi 15 novembre à l’Espace Guy Poirieux à Montbrison (programmation Théâtre des Pénitents)

 

Singulier

Et si, finalement, il n’y avait ni princesse, ni héros ? Et si les enfants pouvaient se construire indépendamment de ce que notre société tend à vouloir faire d’eux absolument ? Dans le langage courant, Leïli est ce que l’on appelle un « garçon manqué », Nils ce que l’on n’appelle pas « une fille manquée », et Cédric, la représentation du « garçon parfait ». Peut-être, le langage courant et les imaginaires qu’il dessine peuvent-ils être dépassés au profit de l’expression des sensibilités de chacun ?

Elle pas princesse, lui pas héros, Magali Mougel – Béatrice Bompas – Cie de la Commune, mercredi 15 novembre à La Buire à L’Horme

 

Vieux couple 

Un homme, une femme, et des chabadabada… Ou pas. Ensemble depuis toute la vie et c’était très long - d’autant que l’apnée du sommeil s’est invitée dans leurs nuits - tous deux ne s’attendent plus guère à quelconque surprise. C’était sans compter sur Brutus, le chien tant aimé peut-être devenu ciment du couple, qui pourrait bien redonner fougue et jeunesse aux personnages… Bienvenue dans un vaudeville du XXIe siècle signé Gilles Granouillet.

L’apnée du sommeil, Gilles Granouillet – Cie Travelling [Théâtre], du mercredi 15 au vendredi 17 novembre au Théâtre Le Verso à Saint-Étienne et les jeudi 23 et vendredi 24 novembre à La Passerelle de Saint-Just-Saint-Rambert

 

Défunts

Les souvenirs se racontent, les histoires se narrent, les photos vieillies s’échangent tout comme la parole. Remember. Remémorer. Remembrer ? Autour de la table, artistes, spectateurs et revenants dialoguent et confient les souvenirs des moments de vie, des moments de mort, des moments de deuil qui ont été les leurs. Inspiré du Bonheur des morts – récits de ceux qui restent de Vinciane Despret, Remember explore la place qu’occupent les morts dans la vie des vivants.

Remember – La Tablée, Vinciane Despret – Cie la peau de l’ours, repas-spectacle mercredi 15 et vendredi 17 novembre au Pôle culture et centre culturel Le Sou à La Talaudière

 

Panne sèche

Mamie a 75 ans, et vit sans le sou dans sa 2CV pleine de trucs qui ne lui servent à rien, mais dont elle refuse de se débarrasser. Son petit-fils, la vingtaine inquiétée par les conséquences de la surconsommation, vient d’arrêter la fac pour cultiver ses légumes avec ses colocataires. À l’occasion d’une panne d’essence, ces deux-là vont devoir communiquer par-delà le conflit de générations. Le point de départ de La fin de l’histoire.

La fin de l’histoire, Lucie Verot – Philippe Zarch – Cie Malgraine, jeudi 16 novembre au Centre Culturel de La Ricamarie et vendredi 24 novembre à L’Échappé à Sorbiers

 

Retracer l’histoire

Ils sont jumeaux, Nawal était leur mère. À sa mort, la lecture du testament de cette dernière entraine Simon et Jeanne dans la quête de leur histoire et de celle de leur famille. Les deux frère et sœur embarquent ainsi dans un véritable voyage initiatique, afin de délivrer l’âme tourmentée de leur mère. Qui était-elle, et d’où venait-elle ?  Paru en 2003, le texte de Wajdi Mouawad ausculte les répercussions des horreurs de la guerre sur les identités des victimes et de leurs descendants, à qui bien, souvent, on tait la vérité.

Incendies, Wajdi Mouawad – Guy Giroud – Théâtre de la trame, du jeudi 16 au dimanche 19 novembre au Chok Théâtre à Saint-Étienne

 

Pour ou contre

Licenciée parce qu’elle tenait à conserver son voile sur son lieu de travail, Yasmina, directrice adjointe d’une crèche, porte plainte pour discrimination. Le début d’une affaire qui va contraindre employées de la structure et habitants du quartier à se positionner : pour ou contre, pas de nuance, et le conflit se durcit. Inspiré d’une histoire vraie, La crèche, mécanique d’un conflit décortique la manière dont se forment et s’opposent « les camps », quitte à devenir des caricatures d’eux-mêmes.

La crèche, mécanique d’un conflit, François Hien – L’Harmonie communale, vendredi 17 novembre au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon

 

Grande descente

Catabase : nom féminin venue de la mythologie, désignant la descente de l’esprit et/ou du corps dans le royaume des Morts, territoire d’ordinaire inaccessible pour tout être vivant. Rite initiatique, elle constitue l’ultime défi pour un héros ou une héroïne. Dans Proz-récit d’une catabase, Maud Peyrache fait le récit de l’épopée d’une femme qui, pour retrouver une défunte, entame la traversée jusqu’aux enfers. Ou l’exploration des histoires que l’on se raconte pour (continuer à) vivre.

Proz-récit d’une catabase – chant 1, Maud Peyrache – Cie Et Maintenant ?, jeudi 23 et vendredi 24 novembre au Chok Théâtre à Saint-Étienne

 

 

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