Du digital dans l'art

Waterfalls

Centre d'Art Bastille

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

L’informatique est un art assure l’artiste Nicolas Sassoon avec son exposition "Waterfalls", actuellement au Centre d’art Bastille. Oscillant entre projections psychédéliques et constructions mystérieuses, ce jeune artiste nous invite - tous - à contempler cette énigme artistique. Charline Corubolo

En résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon, Nicolas Sassoon fait sien le thème de la manifestation, la narration, avec justesse et mystère. À travers une série de projections animées abstraites, des maquettes en béton surréelles et des tirages transposant la montagne dans un modèle géométrique, l’artiste esquisse une vision rêvée de l’environnement.

De nombreux parallèles avec l’histoire de l’art peuvent être établis dans son travail, du all-over (recouvrement total de l’espace de création supprimant la profondeur) à l’art cinétique (un art qui repose sur le mouvement), en passant par un art traditionnel japonais. Le public averti s’en délectera, mais que les néophytes ne s’inquiètent point car l’exposition repose davantage sur une contemplation captivante des œuvres que sur une analyse de la démarche artistique. Les quatre séries présentées reprennent toutes un encodage précis de formes, dont les rendus visuels divergent mais donnent tous une nouvelle perspective des éléments, approchant du fantasme.

Errances virtuelles                                                                                             

Plongée dans le noir, la salle d’exposition amène directement dans un autre univers. Cet univers numérique aime à passer de la figuration à l’abstraction avec toujours le même étonnement. Face aux petites sculptures de béton immergées dans des bacs, une citée perdue se matérialise sur les murs de l’esprit. Ancrées dans le fond, les constructions semblent toutefois flotter, et la lumière localisée sublime le minimalisme des pièces.

Quant aux impressions dévoilant des montagnes aux formes génériques sur lesquelles viennent se poser un habitat ou un aplat de couleur, on découvre un naturel métamorphosé où l’artiste aime à se perdre. La vision de la terre devient schématique, antinaturelle, et pourtant belle. Mais la série qui demeurant la plus saisissante est Waterfalls (2013), nom éponyme de l’exposition, où l’abstraction cache le glissement de l’eau sur une paroi. Dans un mouvement cyclique, les vagues colorées défilent et captent l’œil. Le cerveau s’arrête et à ce moment là, seule la contemplation oisive de la projection prime.

Waterfalls, jusqu’au 5 janvier 2014, Centre d’art Bastille

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