Riche Rubin

Rubin Steiner + Pégase

Marché Gare

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

«Il n'y a pas de robots. Il y a des hommes, il y a des machines et ces hommes se servent de ces machines». Extrait de son troisième effort, ce sample suffirait à résumer l'impeccable carrière du touche-à-tout Rubin Steiner. Mais la machine à danser la plus généreuse du pays mérite mieux qu'une citation cryptique. Benjamin Mialot

Nous faisons souvent ce rêve étrange et pénétrant, d'un musicien tourangeau à la barbe poivre et sel, et que nous aimons, et qui nous aime, et qui n'est chaque fois, ni tout à fait le même, ni tout a fait un autre. La première fois, c'était en 2002 et sa pilosité lui donnait des airs d'étudiant en musicologie. L'album, son deuxième, avait beau s'appeler Wunderbar Drei et être signé Rubin Steiner, il n'avait rien d'un classique instantané de techno teutonne mais voyait l'objet de nos fantasmes s'y réapproprier une culture jazz grosse comme ça (Mingus et Coltrane en tête) et un vrai savoir-faire en matière de bidouille analogique, hérités pour l'une comme pour l'autre de ses jeunes années d'animateur pour la défricheuse et increvable Radio Béton (93.6 FM, à noter dans votre exemplaire du Guide du routard édition Indre-et-Loire). Quatre ans plus tard, c'est en machiniste nerdy que nous le songeâmes, à la faveur d'un Drum Major tournant le dos aux hyper compressions disco alors en vogue dans le pays - la "fameuse" French Touch 2.0 – pour balayer avec un mélange d'enthousiasme et de décontraction dont Steiner ne s'est depuis jamais départi tout le spectre de la musique de synthèse.

Machine à démonter le temps

Nous voilà en 2008. Steiner n'a pas changé de look mais désormais, il ressemble dans nos visions à un ingé son des années 90. Normal : enregistré avec une formation carburant à la choucroute, le Rubin Steiner Neue Band, Weird Hits, Two Covers & a Love Song multiplie les (irrésistibles) œillades électriques. À Smog, au fondateur du label Mute, à Sloy, sommité de la noise made in France, au disquaire bordelais Total Heaven... Aujourd'hui, selon les nuits, son auteur nous apparaît un coup comme un sosie de Jean-François Braun, le docte et pimpant directeur de La Source à Fontaine, un coup comme un frangin caché de James Murphy, le DJ et producteur new-Yorkais qui a encouragé les plus féconds ébats entre rock et électro que le XXIe siècle ait connu. Tout dépend si, avant d'aller d'en débattre avec Morphée, nous avons posé un regard sur le site du Temps Machine, salle de concerts ouverte en 2011 en son fief natal et dont il assure la programmation sous son nom de baptême, Frédérick Landier, ou si nous avons jeté une oreille sur Discipline in Anarchy, son dernier disque en date, LCD Soundsystemique en diable. Dans un cas comme dans l'autre, il est toujours ce musicien tourangeau à la barbe poivre et sel, et que nous aimons, et qui nous aime.

Rubin Steiner + Pégase
au Marché Gare, vendredi 15 février

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