Mardi 10 décembre 2019 Alors que l'on approche doucement des trente ans de leur inaugural Blue Lines (ce sera pour 2021), le groupe Massive Attack, réduit depuis un moment à son (...)
Faut-il se réjouir du vrai retour de Massive Attack ? Voilà bientôt sept ans, depuis le décevant 100th Window, que le collectif de Bristol n’a rien proposé de neuf pour bercer nos nuits d’amour ou d’angoisse, entre soul vespérale et tectonique des basses. Bien sûr, il y avait eu Collected en 2006, compile prétexte à de nombreux concerts : on avait alors eu droit au best of de Massive Attack servi lors de shows impeccables (son magistral, pluie de diodes et de lumières spectrales, défilé de chanteurs invités, théâtre antique de Vienne transformé en temple pour gothic soul païenne…) Mais on a beau ne pas se lasser de Teardrop ou Unfinished Sympathy, nos tympans brûlaient d’entendre du nouveau sous les manettes de 3D. De rumeurs erronées en sortie d’album sans cesse reportée, Weather Underground finit quand même par pointer le bout de son nez ; l’été dernier aux Nuits De Fourvière, on a droit à quelques morceaux en primeur. Pour annoncer la couleur, ces premières fuites seront noires, tendues comme un ciel d’orage entre deux averses électro breakbeats. La météo se confirme cet automne avec Splitting The Atom : en préambule à Weather Underground (dont la sortie officielle est enfin confirmée pour février), quatre morceaux nuageux, vaporeux et givrés, où brillent le talking blues caverneux de Daddy G, la voix contondante de Tunde Adebimpe, les murmures de Martina Topley-Bird et le chant indolent de l’indéboulonnable Horace Andy… Autant de compagnons de route qui partageront la scène avec 3D. Alors Massive, toujours d’Attack pour nous offrir du gros son et du grand spectacle ? Réponse lundi à la Halle Tony Garnier…
Stéphanie Lopez
MASSIVE ATTACK
A la Halle Tony Garnier, lundi 16 novembre.
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