Brain Damage à la conquête de la Jamaïque
Walk the Walk #1 le Vendredi 13 mai 2016 | par Sébastien Broquet
Newsletter Lyon
Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon
La thèse vaut la peine de s'y attarder : ce serait en reculant que l'on avance. Deux des groupes les plus intéressants de la scène dub apparue dans nos contrées au mitan des années 90 ont continué de passionner en se retournant vers le passé plutôt qu'en poursuivant une quête éperdue du nouveau son, d'essayer de coller aux tendances. Inventant largement à ses débuts, Zenzile à Angers s'est retourné au moment où ce dub en live périclitait, vers un post-punk à la PIL pour se ressourcer. Brain Damage a fini par faire de même, de manière assez radicale avec son dernier disque paru l'an dernier sur Jarring Effects : une plongée en apnée dans les seventies et le reggae roots, avec une idée derrière le crâne dépourvu de dreadlocks de Martin Nathan, la tête pensante et agissante : convier de légendaires voix du genre à venir écrire puis conter au micro leur jeunesse, autour des thèmes de la transmission et de l'éducation.
Walk the Walk #1 le Vendredi 13 mai 2016 | par Sébastien Broquet
C'est Sam Clayton Jr, ingénieur du son pour Toots & the Maytals et Steel Pulse, qui s'est mis aux manettes et a servi de guide dans la foisonnante jungle des musiciens de Kingston. Mi-Stéphanois mi-yardie, l'homme a noué depuis longtemps des liens d'amitié avec Brain Damage et s'est investit totalement dans le projet : « Sam est un personnage fascinant, au parcours atypique. Jamaïcain, il est le fils de Brother Samuel Clayton, qui pris la direction en 1976 des Mystic Revelation of Rastafari, au départ de Count Ossie. Après avoir longuement vécu à New York, il s'est installé en France, où nous nous sommes rencontrés il y a une quinzaine d'années. C'est un ami depuis. »
Au point qu'un Ras Michael, rare voix de Son of Negus, a pour la première fois officié en featuring loin de son projet personnel : « Si, tout en l'appréciant et en le respectant, le nyabinghi n'est pas ce qui m'a le plus marqué dans l'histoire de la musique jamaïcaine, le fait de travailler avec un personnage de la trempe de Ras Michael est un immense privilège. Le spoken word, que l'on retrouve sur le morceau Love makes the world go round, est juste incroyable. »
C'est dire la valeur de ce Walk the Walk, album accueillant également Horace Andy, Kiddus I, Willi Williams et Winston McAnuff. Disque pétri de respect pour ces fondateurs, empreint d'une réelle fidélité au son 70's, enregistré au sein du mythique studio Harry J. Parfois, il est bon de reculer.
La thèse vaut la peine de s'y attarder : ce serait en reculant que l'on avance. Deux des groupes les plus intéressants de la scène dub apparue dans nos contrées au mitan des années 90 ont continué de passionner en se retournant vers le passé plutôt qu'en poursuivant une quête éperdue du nouveau son, d'essayer de coller aux tendances. Inventant largement à ses débuts, Zenzile à Angers s'est retourné au moment où ce dub en live périclitait, vers un post-punk à la PIL pour se ressourcer. Brain Damage a fini par faire de même, de manière assez radicale avec son dernier disque paru l'an dernier sur Jarring Effects : une plongée en apnée dans les seventies et le reggae roots, avec une idée derrière le crâne dépourvu de dreadlocks de Martin Nathan, la tête pensante et agissante : convier de légendaires voix du genre à venir écrire puis conter au micro leur jeunesse, autour des thèmes de la transmission et de l'éducation.
Walk the Walk #1 le Vendredi 13 mai 2016 | par Sébastien Broquet
C'est Sam Clayton Jr, ingénieur du son pour Toots & the Maytals et Steel Pulse, qui s'est mis aux manettes et a servi de guide dans la foisonnante jungle des musiciens de Kingston. Mi-Stéphanois mi-yardie, l'homme a noué depuis longtemps des liens d'amitié avec Brain Damage et s'est investit totalement dans le projet : « Sam est un personnage fascinant, au parcours atypique. Jamaïcain, il est le fils de Brother Samuel Clayton, qui pris la direction en 1976 des Mystic Revelation of Rastafari, au départ de Count Ossie. Après avoir longuement vécu à New York, il s'est installé en France, où nous nous sommes rencontrés il y a une quinzaine d'années. C'est un ami depuis. »
Au point qu'un Ras Michael, rare voix de Son of Negus, a pour la première fois officié en featuring loin de son projet personnel : « Si, tout en l'appréciant et en le respectant, le nyabinghi n'est pas ce qui m'a le plus marqué dans l'histoire de la musique jamaïcaine, le fait de travailler avec un personnage de la trempe de Ras Michael est un immense privilège. Le spoken word, que l'on retrouve sur le morceau Love makes the world go round, est juste incroyable. »
C'est dire la valeur de ce Walk the Walk, album accueillant également Horace Andy, Kiddus I, Willi Williams et Winston McAnuff. Disque pétri de respect pour ces fondateurs, empreint d'une réelle fidélité au son 70's, enregistré au sein du mythique studio Harry J. Parfois, il est bon de reculer.
Crédit Photo : © DR
Rachid Taha + Brain Damage + The Fat Bastard gang band + MPS Pilot + Tactical Groove Orbit + Omar & mon accordéon Parc de Gerland Lyon 7e
ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement
voir les salles et horaires
Walk the Walk #1 | Durant huit épisodes, à raison d'un par semaine, nous allons vous convier à suivre Brain Damage lors de sa virée en Jamaïque : Walk the walk, réalisée par Wasaru, (...)
Walk the Walk #2 | Voici le second épisode de Walk the Walk, la Web série réalisée par Wasaru, filant sur les traces de Brain Damage en Jamaïque. Après Horace Andy, place (...)
Walk the Walk #3 | Troisième épisode : cette fois-ci, c'est l'une des figures du film Rockers, le rare Kiddus I, qui se frotte en studio avec le Stéphanois Brain Damage. (...)
Politique Culturelle par Sébastien Broquet le Mardi 19 décembre 2017 | Vendredi, le 6e Continent, salle emblématique de la Guillotière, dansera pour la dernière fois. (...)
Festival par Corentin Fraisse le Jeudi 1 juin 2017 | De Guillotière à Gerland, le festival associatif 6e Continent œuvre pour la promotion des cultures du monde et pour la valorisation des diversités et mixités (...)
Lieux de Culture par Sébastien Broquet le Mardi 10 janvier 2017 | Ça bouge du côté des salles de l'agglomération : le CCO s'apprête à déménager tout en insufflant de la créativité à un projet d'envergure, le Razzle repousse son (...)
Walk the Walk #6 par Sébastien Broquet le Vendredi 17 juin 2016 | C'est avec lui que tout s'est lancé : Sam Clayton Jr, ami de longue date de Martin Nathan, est l'homme-clé de ce projet jamaïcain de Brain Damage. Plongée (...)
Walk the Walk #5 par Sébastien Broquet le Vendredi 10 juin 2016 | Cinquième épisode de Walk the Walk, la Web-série consacrée au voyage en Jamaïque de Brain Damage qui cette fois se frotte à Winston (...)
Walk the Walk #4 par Sébastien Broquet le Vendredi 3 juin 2016 | Quatrième épisode de notre virée en Jamaïque sur les traces de Brain Damage, qui se confronte à une nouvelle légende : l'immense Willi Williams. (...)
Festival 6e Continent par Sébastien Broquet le Mercredi 1 juin 2016 | Rockeur adepte des sons électroniques dès la première heure, moderniste enregistrant des albums consacrés au répertoire chaabi ou raï, bringueur (...)
MUSIQUES par Benjamin Mialot le Vendredi 24 janvier 2014 | Fondée au milieu des années 1990, l'association 6e Continent fête cette semaine les dix ans de l'espace qu'elle anime. L'occasion de retracer le parcours, (...)
CONNAITRE par Stéphane Duchêne le Vendredi 11 mai 2012 | Depuis 1997, le festival 6e continent a un mérite non négligeable : il ne s'est jamais posé la question de savoir de ce qu'est l'identité nationale. Car (...)
MUSIQUES par Stéphane Duchêne le Jeudi 19 avril 2012 | High Damage, comme son titre l'indique, c'est la rencontre, sous l'égide Jarring Effects, le choc, entre High Tone et Brain Damage. Ne pas s'attendre (...)