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Chaque semaine, en un coup d'oeil, tous les programmes. un outil pratique et complet pour constituer sa semaine de sorties à Lyon
Le resto de Seibold et de son compère en salle, Thomas Brignard (ex-Café de la Place), occupe un coin de rue du 6e, fraîchement ravalé par le Collectif Saône autour d'une thématique rebelle. Point de look squat pour autant (genre tags et murs grattés comme Chez Ani, dans le 3e) : les architectes ont produit un intérieur ultra-clean, parsemé de références au soulèvement (la couleur brique, prolétarienne s'il en est, les ombres de foules insurgées munies de couteaux et fourchettes, un mégaphone pour lampadaire...). Un thème un poil envahissant, qui incite à chercher la Résistance ou la Rébellion (noms des deux menus du soir) dans les moindres détails de la cuisine de Nicolas Seibold. Une tâche évidemment vaine - sans vouloir faire offense au garçon, plein de talent. Il y a bien cette idée (un brin enquiquinante) de menu unique et surprise. Le client-roi renversé, le chef fait ce qui lui plaît.... Ainsi, en juin, il usait sa liberté nouvelle dans les provocations : tartare de cœur de bœuf, asperge brûlée, pigeon sanguinolent - son cœur gisant à ses côtés. Un enchaînement violent mais maîtrisé et, pour peu qu'on aime prendre des claques au dîner, tout à fait plaisant.
L'été passé, Nicolas Seibold envoyait un déjeuner (28€) un peu assagi (la chaleur adoucit les mœurs), mais toujours bien fichu. Faisant suivre un amuse-bouche 100% petit-pois (entiers, en mousse, en glace) d'un boudin noir croustillant, retravaillé en ballottine, snacké et rafraîchi par un sorbet à la pomme et piment d'espelette. Avant un savoureux filet de volaille à pattes noires de Bourgogne cuit sur l'os, posé avec son jus sur un ensemble d'artichauts (en chips, purée ou quartiers). Et, en douce fin de l'histoire : des mirabelles, abricots et pêches pochées au sirop au shizo, un sorbet à la même herbe japonaise, et quelques points de mousse au chocolat blanc. La carte des vins ne recèle, elle, aucune grande surprise : un joli Mâcon-Verzé de Maillet au verre (8, 50€, tout de même), une valeur sûre avec le Crozes de Reynaud (42€) et une vingtaine d'autres choix.
La Mutinerie
123 rue Bugeaud, Lyon 6e
De midi à 14h et de 19h30 à 21h30, fermé dimanche et lundi
Le resto de Seibold et de son compère en salle, Thomas Brignard (ex-Café de la Place), occupe un coin de rue du 6e, fraîchement ravalé par le Collectif Saône autour d'une thématique rebelle. Point de look squat pour autant (genre tags et murs grattés comme Chez Ani, dans le 3e) : les architectes ont produit un intérieur ultra-clean, parsemé de références au soulèvement (la couleur brique, prolétarienne s'il en est, les ombres de foules insurgées munies de couteaux et fourchettes, un mégaphone pour lampadaire...). Un thème un poil envahissant, qui incite à chercher la Résistance ou la Rébellion (noms des deux menus du soir) dans les moindres détails de la cuisine de Nicolas Seibold. Une tâche évidemment vaine - sans vouloir faire offense au garçon, plein de talent. Il y a bien cette idée (un brin enquiquinante) de menu unique et surprise. Le client-roi renversé, le chef fait ce qui lui plaît.... Ainsi, en juin, il usait sa liberté nouvelle dans les provocations : tartare de cœur de bœuf, asperge brûlée, pigeon sanguinolent - son cœur gisant à ses côtés. Un enchaînement violent mais maîtrisé et, pour peu qu'on aime prendre des claques au dîner, tout à fait plaisant.
L'été passé, Nicolas Seibold envoyait un déjeuner (28€) un peu assagi (la chaleur adoucit les mœurs), mais toujours bien fichu. Faisant suivre un amuse-bouche 100% petit-pois (entiers, en mousse, en glace) d'un boudin noir croustillant, retravaillé en ballottine, snacké et rafraîchi par un sorbet à la pomme et piment d'espelette. Avant un savoureux filet de volaille à pattes noires de Bourgogne cuit sur l'os, posé avec son jus sur un ensemble d'artichauts (en chips, purée ou quartiers). Et, en douce fin de l'histoire : des mirabelles, abricots et pêches pochées au sirop au shizo, un sorbet à la même herbe japonaise, et quelques points de mousse au chocolat blanc. La carte des vins ne recèle, elle, aucune grande surprise : un joli Mâcon-Verzé de Maillet au verre (8, 50€, tout de même), une valeur sûre avec le Crozes de Reynaud (42€) et une vingtaine d'autres choix.
La Mutinerie
123 rue Bugeaud, Lyon 6e
De midi à 14h et de 19h30 à 21h30, fermé dimanche et lundi
Crédit Photo : © Nicolas Villion