Expositions : ce qui vous attend
De Kandinsky à Matisse / Jan Fabre, Henri Matisse, Vassily Kandinsky : tels seront les ténors de la saison artistique qui s'ouvre cet automne... Avec, en contrepoint, et pour faire crisser un peu les yeux et leur offrir des cheminements plastiques plus aventureux, quelques énergumènes singuliers : Félicien Rops en tête, ou encore Jason Dodge et Jean-Luc Parant.

Photo : Jean-Luc Parant au MAC
Au Mac, la diversité
Si le chorĂ©graphe, performeur et plasticien belge Jan Fabre fera figure au MusĂ©e d'art contemporain de tĂŞte d'affiche avec une rĂ©trospective centrĂ©e sur ses performances, deux autres Ă©vĂ©nements lui feront "concurrence", voire de l'ombre : Wall drawings, une exposition internationale consacrĂ©e au street art, et Le bonheur de deviner peu Ă peu dĂ©voilant des œuvres (signĂ©es Orlan, Ilya Kabakov, Cai Guo-Qiang...) qui, justement, ont pour caractĂ©ristique de ne se dĂ©voiler au visiteur que "peu Ă peu", gardant une part de mystère... Dans le cadre de ce dernier Ă©vĂ©nement, l'artiste-poète Jean-Luc Parant poursuivra son fascinant "work in progress" Éboulement, entassant dans le musĂ©e ses boules de diffĂ©rents formats, avec pour but final d'envahir totalement le MAC ! Ă€ partir du 10 mars, le musĂ©e enchaĂ®nera avec une exposition sur le groupe lyonnais Frigo et une autre sur la scène artistique de Los Angeles.
Jan Fabre + Wall drawings + Le bonheur de deviner peu Ă peu
Au Musée d'art contemporain du 30 septembre au 15 janvier
Découvrir les artistes de street art au travail
Au MAC du 10 au 28 septembre
Performance de Jan Fabre
Au Vélodrome du Parc de la Tête d'Or le 29 septembre à 18h
Jean-Luc Parant, lecture et rencontre
Ă€ la galerie Michel Descours le 30 septembre
À l'IAC, découvrir Jason Dodge
L'Institut d'art contemporain reprend le cycle de ses expositions monographiques consacrées à des artistes en milieu de carrière, peu ou pas connus du grand public. L'artiste américain Jason Dodge, né en 1969, y présentera ses installations composées d'objets de la vie quotidienne (couvertures, oreillers, ampoules électriques, instruments de musique...), agencés de manière très simple et assez déconcertante dans un premier temps. Ces installations prennent sens ou font énigme grâce à des bribes de phrases et à des fragments de poèmes, qui les emportent alors vers d'autres significations, questions, configurations...
Cette exposition sera suivie à l'IAC d'un temps dévolu à ses collections, puis d'une rétrospective attendue consacrée à Ann Veronica Janssens, artiste belge connue notamment pour ses environnements de brumes colorées.
Jason Dodge
Ă€ l'Institut d'Art Contemporain du 16 septembre au 6 novembre
Ann Veronica Janssens
Ă€ l'Institut d'Art Contemporain du 17 mars au 7 mai 2017
Au musée des Confluences, Corps rebelles
En parallèle à la Biennale de la danse, l'exposition Corps rebelles tentera, en images et en « environnements visuels et sonores immersifs », de nous narrer les grandes étapes de l'histoire de la danse au 20e siècle. Six chorégraphes ont été sélectionnés par le musée pour évoquer six grandes thématiques : Louise Lecavalier pour « la danse virtuose », Raimund Hoghe pour « la danse vulnérable », Cécilia Bengolea et François Chaignaud pour « danses savantes, danses populaires », Daniel Leveillé pour « danses politiques »...
On pourra aussi découvrir huit versions différentes (signées Maurice Béjart, Pina Bausch, Angelin Preljocaj, Jean-Claude Gallotta...) d'une même scène de la pièce qui ouvre, en 1913, la voie à la danse moderne et contemporaine : Le Sacre du printemps de Nijinsky / Stravinski.
Corps rebelles
Au musée des Confluences jusqu'au 5 mars
Au Musée Dini, la sensualité
Pour fĂŞter ses quinze ans, le musĂ©e Dini fait appel Ă nos sens, rappelant au passage que toute esthĂ©tique est d'abord une histoire sensorielle. PlutĂ´t visuelle en ce qui concerne l'art, mais pas seulement : l'exposition du musĂ©e fera la part belle Ă la reprĂ©sentation des odeurs, des sons, du toucher et du goĂ»t... Le tout Ă travers une centaine d'œuvres (signĂ©es Eugène Carrière, Paul-Hippolyte Flandrin, Jean-LĂ©on GĂ©rĂ´me, Auguste Morisot, Odilon Redon...), sur une pĂ©riode s'Ă©talant de 1830 Ă 1914.
Tentations, l'appel des sens
Au musée Paul Dini à Villefranche-sur-Saône du 16 octobre au 12 février 2017
Kandinsky, le parisien grenoblois
Beaucoup considèrent Vassily Kandinsky (1866-1944) comme le pionnier de l'art abstrait. Mais c'est une autre facette de l'artiste que se propose de nous montrer le musée de Grenoble : celle de la fin de carrière de Kandinsky, réfugié à partir de 1933 en région parisienne afin de fuir le régime nazi en Allemagne. Kandinsky renouvelle alors son célèbre vocabulaire géométrique abstrait en puisant son inspiration dans les motifs biomorphes de la zoologie, de l'embryologie et de la botanique, trois sciences qui le passionnent. De 1933 à 1944, le parcours chronologique de l'exposition dévoilera des tableaux étonnants, presque "sensuels", comme autant de tentatives de synthèse entre la raison et l'intuition, la science et les sens...
À partir du 10 mars 2017, le musée enchaînera avec une autre exposition très attendue, consacrée à Henri Fantin-Latour (1836-1904).
Vassily Kandinsky, les années parisiennes
Au musée de Grenoble du 29 octobre au 29 janvier 2017
Félicien Rops, l'artiste irrécupérable
« Vertueux ne puis. Hypocrite ne daigne. Rops je suis » Ă©crit Ă un ami l'artiste belge FĂ©licien Rops (1833-1898). Une façon des plus condensĂ©es pour rĂ©sumer l'Ă©tat d'esprit de ce provocateur nĂ©, caricaturiste en diable et dessinateur-graveur assez gĂ©nial. L'auteur de Pornocratie dĂ©nonce toutes les hypocrisies bourgeoises et cĂ©lèbre dans ses œuvres la mort, l'ivresse des sens (et pas seulement), le dĂ©sir et les courbes fĂ©minines...
Il nous faudra prendre le train, avec Les Fleurs du mal de Baudelaire comme lecture (tant l'univers de Rops est proche de celui du poète), pour aller au Creusot découvrir la centaine d'oeuvres rassemblées à l'Arc. Une exposition qui s'annonce exceptionnelle.
Vous avez dit Félicien Rops !?
À L'Arc-Scène nationale au Creusot du 24 septembre au 16 décembre
Matisse, une nouvelle perception
Figure clef de la modernitĂ©, Henri Matisse (1869-1954) dĂ©concerte aujourd'hui encore avec ses toiles Ă la limite de l'abstraction, oĂą le mobilier s'entremĂŞle aux tapisseries, et oĂą la perspective semble devenir folle... OĂą se trouve-t-on face Ă une œuvre de Matisse, dans quel lieu, dans quel rapport du sujet Ă l'objet, du fond Ă la forme ? Matisse rebat les cartes de la perception et nous entraĂ®ne dans un univers oĂą les vieilles distinctions tombent en ruines. Nous serons heureux de nous y perdre et de nous y retrouver Ă nouveau, Ă travers l'exposition du musĂ©e des Beaux-Arts, consacrĂ©e essentiellement Ă la pratique du dessin de Matisse, et rassemblant quelque trois-cents œuvres !
Henri Matisse, le laboratoire intérieur
Au Musée des Beaux-Arts du 2 décembre au 6 mars 2017
À la Sucrière, une Biennale d'architecture
Après celles d'art contemporain, de la danse ou de la photographie, une nouvelle biennale consacrée cette fois-ci à l'architecture verra le jour à Lyon en juin prochain. Avec pour maître mot : l'utopie. La Sucrière se transformera en un vaste atelier d'inventions "utopiques", proposées par des architectes bien sûr, mais aussi des urbanistes, des paysagistes, des industriels et des universitaires...
Biennale d'architecture
À la Sucrière du 8 juin au 9 juillet 2017